Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le temps des attentes

Les tensions suscitées par l’enjeu de l’élection présidentielle sont retombées. Mais, plus que jamais, le Cameroun entier attend.

Comme lors des grandes cérémonies protocolaires, les grands corps de l’Etat déjà rassemblés, les téléspectateurs collés aux écrans, les auditeurs à leur récepteurs radio, on s’impatiente d’entendre le chef du Protocole d’Etat annoncer : « Son Excellence Monsieur le Président de la République ».

Il en est des rites républicains comme de ces usages protocolaires ; ils ont leur rythme et leur magie. L’élection présidentielle est de ces rites républicains. Le peuple, Grand maître, donne son onction – dans les formes que lui seul s’est fixé – à celui qu’il élève pour prendre en main sa destinée.

Le rythme de la présidentielle 2011 était fait de plusieurs séquences déroulées chacune par des acteurs dévoilant à l’occasion leur génie propre. Il y a eu le temps des militants et sympathisants appelant à la candidature de tel ou tel ; il y a eu le temps de la campagne ; il y a eu le temps du scrutin et du choix par les électeurs ; enfin, le temps du faste des résultats et de la solennité de la prestation de serment. Et, vraiment pour finir, le temps des remerciements de l’heureux élu à la Nation.

Le temps est donc désormais aux analyses, aux commentaires et aux spéculations de toutes sortes. Différents acteurs, se faisant fort des résultats réalisés dans leurs zones d’action respectives et agissant comme groupes de pression, envoient, par divers canaux, des messages au Prince. Pour lui renouveler leur confiance certes ; pour réaffirmer leur indéfectible soutien, bien évidemment ; mais surtout pour que leurs positions de pouvoir soient au moins préservées si elles ne peuvent être renforcées.

Vous l’avez compris, le temps est donc maintenant celui du Prince. Hissé sur le piédestal national par la volonté du peuple, il s’élève au-dessus de la mêlée partisane et … s’isole. Seul, il fait face aux devoirs de sa charge. Et voit converger vers lui toutes les attentes, qu’elles soient de l’ordre de la passion ou de l’ordre de la raison.

Dans l’ordre de la passion ou des émotions figure l’attente des prochaines victimes de l’Epervier. Moins que les effets de cette salutaire opération d’assainissement de gestion de la fortune publique, c’est le spectacle de la déchéance des « en-haut-de en-haut » qui galvanise les foules. Le président Paul Biya a, inlassablement, répété que rien ni personne n’arrêterait cette opération. Mieux, qu’aucun titre ne serait assez solide pour protéger ceux qui ont porté atteinte à la fortune publique. Le message se passe de commentaire. Et comme « le temps est à l’action », on ne perd rien à attendre.

Dans l’ordre de la raison, des attentes fortes sur les « Grandes Réalisations »pour donner un contenu aux promesses de campagne. Annoncés dès janvier 2012, le monde des affaires et les chercheurs d’emplois scrutent l’horizon pour voir s’ouvrir les premiers grands chantiers de la nouvelle ère. Ici aussi, la ferme volonté du chef de l’Etat de conduire le Cameroun vers le statut envié de pays émergent ouvre des perspectives. Le budget 2012 en donnera un premier élément d’appréciation. Quant au dossier de l’énergie électrique – pour lequel le président Biya est monté personnellement au créneau – il livrera aux opérateurs économiques de claires indications sur le rythme de marche. Les dossiers du développement de l’agriculture et des infrastructures sont également de la plus haute importance. Le discours-programme sur la Nouvelle agriculture à Ebolowa à l’occasion du comice agropastoral a redonné à ce secteur toute sa place dans le paysage économique camerounais. Mais il faut aller plus vite dans sa mise en œuvre.

Reste l’attente de toutes les attentes. Celle qui, dans un mélange de passion et de raison, cristallise les regards : le redéploiement du personnel politique dans les hautes fonctions de l’Etat et plus précisément le remaniement du gouvernement. Certes, ce n’est point un impératif catégorique qui s’impose au Prince. Mais les usages ont consacré la constitution d’une nouvelle équipe pour accompagner le nouvel élu dans le parcours nouveau qu’il entreprend. Et Paul Biya, en 1992, en 1997 ou en 2004 n’a pas dérogé aux usages. Mieux, cette fois, le discours sur l’inertie appelle à secouer le cocotier. Pour dynamiser l’action du gouvernement. De même, l’opinion voudra mesurer l’ampleur de la mise en œuvre des promesses de rajeunissement des sphères dirigeantes de la nation tout comme celles d’accorder plus de places aux femmes. bien sûr des responsables … publics. Au minimum, ils devront être remplacés.

Sur ce dernier chantier – probablement le plus complexe au regard des défis à relever – le chef de l’Etat est seul maître. Eclairé par l’environnement international, soucieux d’accélérer la croissance économique, vigilant sur les équilibres politiques internes, il est à même d’orienter le destin des hommes et des femmes de tous les bords politiques. Il est maître au service d’une grande cause : le Cameroun. Maître de l’opportunité. Maître de son temps aussi.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière