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Dossier de la Rédaction

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Motos-taxis : sortir du désordre

Incontestablement, l’activité de transport par motos-taxis est durablement entrée dans nos mœurs. Au premier rang des facteurs de son extrême foisonnement se trouve le développement anarchique des villes, avec comme corollaire les problèmes d’accessibilité de quartiers périphériques populeux de nos métropoles.

Face à l’insuffisance criante des moyens de transport public, combinée avec le mauvais état des routes, les motos-taxis sont vite apparues comme la réponse alternative de choix aux attentes fortes de nombreux citadins en matière de mobilité urbaine. A ne s’en tenir qu’aux avantages que présente ce mode de transport, le remettre en cause reviendrait à se mettre à dos ses inconditionnels usagers. Outre qu’elles desservent facilement et à vil prix les zones enclavées, les motos-taxis sont prisées pour leur aisance à se faufiler entre les automobiles coincées dans les nombreux bouchons routiers dont la plupart de nos villes souffrent surtout aux heures de pointe.

Pour autant, l’envers du décor du phénomène des motos-taxis est des plus sombres. Les inconvénients en sont nombreux, à commencer par le lourd tribut payé jusqu’ici en termes désordre urbain, de vies humaines détruites, de dommages corporels irréversibles et de dégâts matériels. Que peut-on espérer des très mauvaises conditions de sécurité dans lesquelles les personnes et leurs biens sont transportés par les conducteurs de motos-taxis dans des conditions d’une foire d’empoigne permanente, sinon l’accroissement du nombre d’accidents de la circulation avec un tôt inquiétant de victimes ? A qui profite le désordre qui caractérise l’activité de transport par moto-taxi ? Assurément pas aux victimes des vols à l’arrachée des sacs à main ou de téléphones portables par des malfrats à moto. Encore moins aux passagers parfois surchargés à deux, voire à quatre ou plus, derrière le pilote d’une moto. Combien faudra-t-il de pavillons « bend-skin », comme celui qui accueille à l’hôpital Laquintinie à Douala les trop nombreuses victimes des accidents de motocycle, pour que les exploitants de ce mode de transport intègrent la nécessité d’un peu plus d’ordre ?

Les pouvoirs publics ont pour leur part bien perçu les enjeux d’un environnement serein de la pratique de l’activité des motos-taxis. Les conditions d’exploitation des motocycles à titre onéreux ont été ainsi réglementées par le décret du Premier ministre N° 2008/3447/PM du 31 décembre 2008 abrogeant celui datant de 1995. Au mépris des mesures éditées dans ce cadre au niveau des municipalités comme les communautés urbaines de Yaoundé et de Douala, les moto-taximen continuent à livrer une partie de bras de fer avec l’autorité. Ils bravent effrontément l’interdiction qui leur est faite de circuler sur des artères urbaines clairement délimités par les municipalités. Qui pis est, opérant pour la plupart sans casque de protection, sans permis de conduire et sans plaques d’immatriculation, ils ignorent superbement les dispositifs de signalisation routière. Face à un entêtement aux conséquences coûteuses pour toutes les parties prenantes, sortir du désordre qui entoure l’activité des motos-taxis ne laisse guère à l’autorité d’autre choix que celui d’une plus grande fermeté dans la répression des dérives.


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