A l’occasion de la journée mondiale de la maladie, une journée de sensibilisation et de dépistage a été organisée lundi dernier à Douala.

7% de diabétiques au Cameroun, et à l’horizon 2025, le tiers de la population du pays pourrait être touché par la maladie. Ces chiffres alarmants sont donnés par le Dr Nkeng, endocrinologue. Une épée de Damoclès à laquelle l’Association camerounaise des diabétiques du Littoral, en association avec l’hôpital Laquintinie a décidé de s’attaquer pour cette journée mondiale du diabète 2011. Ainsi, bien que le jour de célébration soit fixé à ce 14 novembre, une série de communications sont organisées depuis la semaine dernière autour du thème de cette édition, la prévention. Avec pour apothéose lundi dernier une grande campagne de sensibilisation et de dépistage gratuit du diabète et de l’hypertension artérielle à l’hôpital Laquintinie.

Ce 14 novembre 2011 donc, il n’est pas encore 11h mais déjà, près de 300 personnes se sont fait dépister. Une foule intéressée et inquiète pour sa santé qui défile devant un personnel médical débordé mais courtois. Au menu du dépistage, pesée, vérification du taux de glycémie et de la tension artérielle. La sensibilisation faisant également partie de la journée, les endocrinologues n’hésitent pas à donner des conseils pratiques aux patients, pour la plupart des personnes âgées, et même des ordonnances. C’est le cas de Pascal Ngaketcha, à qui il est diagnostiqué une tension artérielle très élevée : « Le médecin m’a prescrit un médicament, et je dois prendre un comprimé par jour. Ensuite, il faut que je fasse un check-up. Il faut également que je corrige mes habitudes alimentaires, en évitant notamment le sel.

Une discipline qui concerne même les personnes déjà atteintes de diabète, parce que comme le dit Jean-François Bamen, président régional de l’Association camerounaise des diabétiques, « si on est très bien suivi, on peut vivre aussi longtemps que celui qui n’est pas malade ». Suivi important, quand on considère les avancées du mal, toujours selon Jean-François Bamen : « Chaque année, le taux de diabétiques augmente ». Une sonnette d’alarme tirée également par le Dr Denise Kamwa, endocrinologue : « Le diabète est une maladie silencieuse. Et compte tenu des complications qu’il peut entrainer, notamment pour les yeux, les reins, le cœur et même la vascularisation, nous encourageons le dépistage ».