Les populations ont exprimées mardi leur mécontentement face à la destruction de canalisations dans le cadre de travaux routiers. Les autorités administratives calment le jeu.
Quelques tensions ont opposé mardi en mi-journée des populations du lieu dit « Oyack Plateau » aux ouvriers de l’entreprise adjudicataire du marché des travaux de réfection de la desserte du centre médicalisé d’Oyack. Ces travaux sont effectués pour le compte de la Communauté urbaine de Douala (CUD), dans le cadre des travaux d’aménagements et d’entretien de la voirie dans la ville, notamment les routes secondaires. En effet, les populations se sont insurgées contre la destruction de canalisations de la Camerounaise des Eaux (CDE), les privant ainsi d’eau potable depuis plusieurs jours. Un groupe de contestataires a ainsi bloqué les travaux de l’entrepreneur, entrainant même la fuite de quelques ouvriers du chantier. « Les habitants sont obligés d’aller chercher de l’eau un peu plus loin, en achetant chez ceux qui sont encore alimentés. Le problème c’est qu’ils essayent d’éviter l’eau des puits à cause du choléra, d’où le besoin urgent en eau potable », se plaint M. Makanda, chef du quartier Oyack I.
Face à cette situation, le préfet de Douala 3è, Njoya Zakariaou est descendu sur les lieux afin d’apaiser les esprits et expliquer le bien fondé des travaux. « Déjà, il faut remercier le délégué du gouvernement d’avoir pensé à cette route, car la zone est enclavée et l’accès au centre hospitalier relève d’un casse-tête. Cependant, la situation qui est arrivée est regrettable car les autorités administratives n’ont pas été sensibilisées sur ces travaux afin de prévenir les populations sur les désagréments qu’elles pourraient avoir et entamer des concertations sur ce qu’il faut faire pour ne pas troubler l’ordre public. Néanmoins le calme est revenu et les pétitionnaires ont été rassemblés et écoutés. L’entrepreneur a promis d’entamer les réparations des conduites endommagées dès hier et nous lui avons demandé de se rapprocher de la CDE pour les connexions en eau », déclare Njoya Zakariaou. Entamés durant le mois d’octobre dernier, les travaux de cette route doivent s’effectuer sur une distance de 800 m. La durée des travaux quant à elle est de quatre mois.
