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Dossier de la Rédaction

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«Il n’y a pas eu de magouilles »

L’éclairage de Fritz Ntonè Ntonè, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala au sujet de la dégradation de l’ancienne route de Bonabéri.

Qu’est-ce qui explique la dégradation rapide de l’ancienne route de Bonabéri ?

Plusieurs facteurs peuvent être évoqués. Il y a les facteurs conjoncturels. L’utilisation alternée entre l’ancienne et la nouvelle route, n’est pas de nature à garder la sérénité dans les volets techniques de mise en œuvre de réparation de cette route. Je m’explique : s’il y a des travaux à la nouvelle route, tout le trafic doit être déversé à l’ancienne route. C’est un trafic intense, puisque l’ancienne route est normalement interdite aux poids lourds. Il y a donc un problème de dimensionnement. Il y a des circonstances aggravantes. La route n’aime pas l’eau. La pluviométrie de 2011 a été dense et a beaucoup duré dans la ville de Douala. Tout cela ajouté à un autre facteur, la fragilité du sol de Douala IV, qui est essentiellement argileux et sableux, tous les ingrédients étaient réunis pour qu’on ait cette dégradation. Mais je peux vous rassurer que les études ont été relativement bien menées et le chantier a été suivi. L’entreprise Satom n’est pas novice en matière de route. La mission de contrôle Egis Cameroun aussi. Ils sont parmi les meilleurs.

Mais pourquoi donc cette dégradation précoce et prématurée ?

Nous nous posons aussi la question. Toutes les parties prenantes sont préoccupées. Les populations bénéficiaires. Les ministères qui nous appuient, dont le Minduh. Le maître d’ouvrage qu’est la Communauté urbaine... C’est pour cela que nous ne souhaitons pas qu’on entre dans un débat contentieux. Nous devons entrer dans un débat constructif. Notamment en ce qui concerne les repères. C’est-à-dire que nous n’avons pas encore pris possession de cette route. La route est en période d’observation, de garantie. Normalement, nous devons procéder à sa réception définitive en février 2012. Cela veut dire que toute anomalie que nous relevons actuellement dans le fonctionnement de la route est notée, et c’est ce qu’on appelle des réserves. La période d’un an qu’on doit observer est une période au cours de laquelle la route est éprouvée dans tous les aspects. Et cette route a été éprouvée dans toutes les conditions de pression et de température possibles. L’auscultation en cours de la route nous permettra de voir plus clair, d’un point de vue technique, sur son comportement. Et dans les jours qui suivent, les travaux de correction vont reprendre, puisque l’entreprise n’a jamais quitté la route, comme prévu dans les clauses du marché.

Certains experts évoquent un problème de mise en œuvre…

Le problème n’est pas dans la mise en œuvre. C’est dans le caractère même du sol. C’est un sable mouvant qu’on a à Bonabéri. Il y a une pénétration verticale du sol. L’eau vient d’en bas. Certains terrains sont tellement glissants que la mise en œuvre peut être difficile. Je ne suis l’avocat de personne. Mais l’entreprise Satom a eu le plus grand linéaire dans les chantiers du C2D et s’est bien acquitté de ces travaux. Les tronçons BP-Cité Ndokoti et pharmacie de Douala-Deux Eglises ont bien résisté à la pluie. Il y a une forte saison de pluies qui a éprouvé l’ancienne route de Bonabéri pendant la période de garantie. S’il y avait eu réception définitive en juin et qu’après la saison des pluies, on se retrouve dans une telle situation, il aurait fallu trouver d’autres moyens pour refaire la route. Nous sommes dans une très bonne éventualité, parce que nous allons comprendre le vrai comportement de toutes les couches qui sont sur cette route. Si c’était dans des zones où les caniveaux posent problèmes, on comprendrait. Mais ce n’est pas le cas. Donc, l’expertise qui est en train d’être faite nous permettra de mieux comprendre le comportement de cette route. Toute œuvre qui doit atteindre la perfection doit passer par des périodes d’épreuves. Je crois que c’est ainsi qu’il faut prendre le problème de Bonabéri. Il n’y a pas eu de magouilles. Sachez aussi que le moment venu, nous n’hésiterons pas à vous donner les vraies raisons de la détérioration de la route.


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