La route qui va de l’hôpital à la rue Pau devrait bientôt être ouverte. Des rencontres avec les riverains ont eu lieu pour pallier tout dérapage.

L’axe qui part de l’entrée principale de la morgue en passant par les urgences va connaître un prolongement très bientôt. Cela est prévu dans le plan de campagne 2011-2012, de la Communauté urbaine de Douala. Et lors du lancement des travaux de réhabilitation de certains axes routiers, une première rencontre a eu lieu entre le délégué du gouvernement auprès de la Cud Fritz Ntonè Ntonè et les riverains. Avant les travaux proprement dits, il était question de faire un recensement de ces populations. Car beaucoup d’entre elles ne disposent d’aucun papier. Impratiquée la route avait disparu. Ce qui est à l’origine de la construction de plusieurs maisons en matériaux provisoires. Selon Fritz Ntonè Ntonè, la première étape est de maîtriser tous les riverains concernés. Ce recensement est bouclé pratiquement. Chaque riverain doit fournir tout papier en sa possession qui lui permet d’occuper cet endroit. « Nous allons donner des sommations, quelques mois aux riverains pour déguerpir. Nous ne parlons que d’une route. Il n’y a pas de mécanismes de déclaration d‘utilité publique. La route est déjà là, il faut simplement l’ouvrir », lance-t-il.

L’ouverture de la route, ne suffit pas. Il faudra aussi assurer et garantir sa fluidité. A cet effet, certains riverains ne seront plus les bienvenus, compte tenu de la proximité avec l’hôpital. Comme l’a précisé le délégué du gouvernement, « on n’a pas besoin de mettre son atelier de fabrication de cercueil sur le trottoir pour qu’on achète le cercueil ». Il y a des distances réglementaires pour les débits de boisson, par rapport à un hôpital. Il y a même certains types de boisson qu’on ne vend pas. Il y a des activités nocives à l’entrée d’un hôpital qui ne sont pas du tout agréables. Pour changer la donne et rendre plus fluides les routes, il est question, de mettre en place un plan d’adressage et de déplacement de la ville. « Nous sommes dans un dialogue assez dynamique, je crois que nous nous sommes compris ». Il conclut : « Au moment de passer à l’acte, il y aura certainement des grincements de dents, mais pour le moment, nous allons étapes par étapes ».