Margaret Sanga, la présidente régionale de la Society for Women and Aids in Africa (Swaa), est décédée samedi dernier à Paris des suites de maladie.

Malgré son départ pour l’éternité samedi dernier, dans un hôpital parisien, le combat du Dr Magaret Sanga, présidente de la Society for Women and Aids in Africa (Swaa) Littoral pour la lutte contre le sida, son cheval de bataille depuis plus de 20 ans va se poursuivre à travers ses œuvres. Notamment, l’Ong Swaa Littoral et le centre d’écoute Son-Ninka. Gastroentérologue de formation, c’est en 1980, alors médecin à l’hôpital Laquintinie de Douala que cette pionnière de la lutte contre le sida la découvre à travers un collègue français médecin dans la même formation sanitaire. En 1988, le mal fait rage, on donne le nom de mal du siècle à cette pandémie. Avec d’autres collègues, Henriette Meilo, et Berthe Bollo, elles entendent parler de la création par des femmes africaines à Stockholm en suède de la Society for Women and Aids in Africa (Swaa). Deux ans plus tard, elles créent une branche camerounaise et un an après, une autre pour le Littoral.

Ses consœurs et elle, conscientes du lourd tribut payé par les femmes vont vers celles-ci, dans les regroupements, les associations pour en parler et sensibiliser. Malgré les rejets et autres, le combat se poursuit. Un jour une association américaine leur apporte un appui et tout se met sur les rails. Dès lors, tout devient gratuit au centre Son-Ninka. Causeries éducatives, campagne de sensibilisation de masse, formations des femmes prise en charge des enfants des familles, octroi des microcrédits, soutien scolaire d’environ 850 enfants, etc. Margaret Sanga morte à 60 ans, sera inhumée le 26 novembre prochain à Bana son village natal.