Michael Ngako Tomdio, le ministre de l’Energie et de l’Eau, a présidé la cérémonie de lancement officiel du projet vendredi dernier à Obala.
33 localités dans les régions du Centre, du Nord, du Nord-ouest et du Sud seront connectées au réseau électrique national. Près de 120.000 personnes sont concernées par ce vaste projet d’électrification rurale. Un programme qui « veut augmenter le taux d’électrification rurale au Cameroun qui se situe actuellement autour de 18% », d’après Michael Ngako Tomdio, ministre de l’Energie et de l’Eau (Minee).
« C’est la fin de l’obscurité dans ces villages », jubilait le Minee vendredi dernier à Obala, lors de la cérémonie du lancement officiel de ce projet d’électrification dans le chef-lieu de cet arrondissement de la Lekié, dans la région du Centre. Concrètement, il existe déjà une infrastructure constituée de poteaux et fils électriques dans ces localités. Le ministre et sa suite ont pu l’attester dans le village de Koudandeng qui est aussi intéressé par le raccordement au réseau Aes Sonel. Il est question à présent de « tirer des lignes de moyenne tension, d’installer des transformateurs, de tirer aussi des lignes de basse tension et de faire des branchements dans toutes les maisons », ainsi que l’explique Moussa Ousmanou, Directeur général de l’Agence d’électrification rurale du Cameroun (Aer).
Ce projet d’électrification de 33 localités rurales est rendu possible grâce à un prêt de 9,42 millions de dollars Us, soit 5,2 milliards de F, de la Banque islamique de développement (Bid). L’accord de financement avait été signé en 2007. Et depuis cette date, il a fallu boucler toutes les études sur le terrain et sélectionner les entreprises qui allaient exécuter les marchés. Le projet est supposé aboutir l’année prochaine. Une mission de l’institution financière islamique est venue témoigner de la bonne exécution des travaux en prenant part à la cérémonie d’Obala.
Un événement qui a drainé des populations d’une dizaine de villages de l’arrondissement d’Obala, venues dire « merci » comme le dit la chanson. La perspective de « sortir des ténèbres » a donné libre cours à l’exécution d’un bitkutsi cadencé par des frissonnements du corps dont seules ces femmes de la Lekié ont le secret. Les autorités traditionnelles ont élevé le ministre Michael Ngako à la dignité de « porte-parole du peuple » auprès du chef de l’Etat, Paul Biya.
