Le club a remporté hier samedi le trophée de la 14e édition de cette compétition au complexe sportif de la Garde présidentielle à Yaoundé.
Il n’y a d’yeux que pour eux au complexe sportif de la Garde présidentielle. Dans une antre de militaire, le Bataillon d’intervention rapide (Bir) a remporté le tout premier trophée de son histoire. Créé il y a huit ans, le Bir rugby de Limbé a battu en finale de la Coupe du Cameroun samedi dernier au complexe sportif de la Garde présidentielle, le champion du Cameroun, Taureau rugby de Yaoundé. Score final : (13-11) soit un écart de deux points. Les deux équipes se sont qualifiées pour la finale en battant respectivement Yaoundé université club (Yuc) par 8-7 pour le Bir et en battant par 11-3 Gladiator de Douala pour Taureau.
Les deux équipes ont des styles de jeu opposés. Le Bir, met en avant ses atouts, notamment la puissance dans les percussions, le jeu aéré et basé sur la force physique. Un mélange qui a contribué à annihiler toutes les forces de l’adversaire. Taureau de Yaoundé, spécialisé dans le déploiement du ballon, a vu toutes ses tentatives contrecarrées. Le club de Yaoundé, avec une ligne d’avants -– l’un des postes de cette discipline avec celui d’arrière- les plus lourds du Cameroun (305 kg) ne parvient pas à trouver le bon tempo. Douze points sont perdus en première mi-temps. Les joueurs spécialisés dans la transformation des pénalités n’ont rien pu faire face à la stratégie du Bir. Les avants de Taureau, essentiellement mobiles se sont heurtés pendant 80 minutes à une défense de fer. Les points manqués pendant les dernières minutes de jeu ont condamné le groupe conduit par Samuel Tayou à une place de deuxième.
Virilité, puissance physique et brutalité, vont parfois créer la crainte chez le public non initié. Pour le ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoah et le commandant de la Garde présidentielle, Atangana Nsoé, le spectacle est un vrai régal. Loin des prestations des "All blacks" de la Nouvelle Zélande et du XV d’Afrique du Sud, mais des performances au goût d’un groupe qui veut s’imposer.
Le championnat a démarré en décembre dernier et personne ne s’attendait à une finale sans Yuc de Yaoundé. Le club a mené jusqu’au bout, la phase de poules du championnat national. Le Bir, conduit par merlin Temfack, récolte ainsi le fruit de neuf mois de travail ardu. Avec le préparateur physique, le Sergent Ilyassou Meriga, les joueurs ont appris en plus du travail technique, à cultiver l’humilité. Difficile pour des hommes aux arguments plutôt physiques. Le manque de confiance de Taureau a profité au Bir.
