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Dossier de la Rédaction

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Evolution sati­sfaisante du chantier de la Route Garoua-Boulaï-Nandeke

Après environ trois heures de voyage au départ de Bertoua sur une route impeccable, le cortège des véhicules affrétés par l’Union européenne fait son entrée à Garoua-Boulaï, ville-carrefour et point de départ de la route en construction vers Nandéké, localité non loin de Meiganga, chef-lieu du département du Mbéré dans l’Adamaoua. Equipés de véhicules tout-terrain, les officiels n’ont aucune peine à affronter les 86 kilomètres d’un chantier impressionnant dont l’évolution tend à faire disparaître progressivement les nuages de poussière qui faisaient naguère la particularité du trajet. Ici et là, placardés en pleine nature, quelques posters géants rappellent que nous sommes dans l’aire naturelle du grand projet de Lom Pangar. Au fur à mesure que l’on progresse, la piste naturelle cède le pas à une voie de mieux en mieux aménagée. En attendant l’arrivée du bitume. Ce n’est plus qu’une question de temps.

Sur l’ensemble du parcours, le bal incessant d’engins de tous calibres attire d’emblée le regard, suscitant même au passage quelques frayeurs. La présence massive des bulldozers, chargeuses, camions-bennes, pelles hydrauliques, niveleuses et autres porte engins indique clairement que le succès des travaux d’aménagement en cours est tributaire de la qualité et de la disponibilité des équipements adaptés aux besoins spécifiques.

Raul Mateus Paula, ambassadeur, chef de Délégation de l’Union européenne en République du Cameroun, n’a pas caché sa satisfaction en effectuant du 17 au 19 novembre 2011 une visite du chantier, accompagné pour la circonstance des représentants des départements ministériels compétents, des autorités administratives, dont le gouverneur de la région de l’Est, ainsi que d’une équipe de journalistes. Tous ont pu apprécier à cette occasion l’état d’avancement des travaux, mais aussi des contraintes techniques posées par un relief réputé instable et traversé par de nombreux cours d’eau qu’il faut intégrer, apprivoiser ou contourner.

L’arrêt effectué dans la localité de Lokoti, à une soixantaine de kilomètres de Garoua-Boulaï, aura permis à la délégation officielle de suivre les explications fournies par Philippe Alamigeon, chef de la mission Egis Bccom/Egis Cameroun. « Il s’agit de faire une route qui, une fois terminée, répondra aux normes de qualité selon les spécifications techniques prédéfinies. Avec, notamment, une chaussée de 7 mètres de large, c’est-à-dire deux voies de 3,5 mètres avec de l’enrobée ainsi que des accotements également revêtus d’une largeur 1,5 mètre de chaque côté. Le tracé de l’ancienne route a été respecté, mais pas sur toute la longueur car il est prévu 18 kilomètres de tronçon propre, avec des déviations à Bécha, Lokoti et sur la rivière Lom, soit un gain de 10 kilomètres sur l’itinéraire actuel. » Un second arrêt dans la gigantesque carrière à ciel ouvert du village Dana sur la route de Meiganga donne une idée de l’ampleur des travaux. Dans ce paysage quasi-lunaire, des mastodontes remplis à ras bord de tonnes de granit déversent leur contenu dans de gigantesques concasseuses qui transforment la roche en gravier de différents calibres. Composante essentielle de la RN1, Garoua Boulaï-Nandéké est le premier tronçon de la route Garoua Boulaï-Ngaoundéré d’une longueur de 250 kilomètres réalisée en synergie avec la Banque Africaine de Développement et la Banque mondiale et qui fait partie du corridor international reliant le port de Douala aux capitales du Tchad et de la République centrafricaine. Financée à hauteur de 48 milliards par l’Union européenne sur les ressources du 10e FED, ce tronçon est d’une importance capitale, aussi bien pour le désenclavement du Septentrion camerounais que pour l’accélération du processus d’intégration en Afrique centrale, à travers le brassage des populations et les échanges commerciaux. Premières bénéficiaires de la route, les populations riveraines en redemandent. Certaines déplorent l’absence de bretelle menant à leurs localités. D’autres, souhaitent un plus pour la voirie urbaine des localités traversées. Comme à Garoua Boulaï et à Meiganga qui attend avec impatience la réalisation des 15 kilomètres de routes goudronnées. Le chef de la délégation de l’UE a dit prendre bonne note des différentes doléances. Démarrés en septembre 2010, les travaux du tronçon Garoua-Boulaï-Nandeke sont à ce jour exécutés à 30 % environ. Ils s’achèvent en principe dans 30 mois, soit au début de l’année 2013. D’ici là, beaucoup d’eau aura certainement coulé sous les cinq ouvrages d’art importants jalonnant le trajet dont le grand pont sur la rivière Lom.

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