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Dossier de la Rédaction

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L’Ordre des médecins préoccupé par la prolifération des structures de formation

L’inquiétude liée à l’augmentation des écoles privées de médecine réaffirmée samedi à Yaoundé, lors de l’assemblée générale de l’organisation.

L’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) ne voit décidément pas d’un bon œil la prolifération des institutions privées formant à ce métier. Du moins, il exprime quelques doutes quant à la qualité des praticiens pouvant en sortir. Et dans le doute, souhaiterait qu’on s’abstienne. Le Dr. Guy Sandjon, président de l’Ordre, n’a pas mâché ses mots samedi dernier lors de l’assemblée générale ordinaire de l’association, tenue à l’immeuble siège de l’Onmc à Nkol-Eton : « La formation des médecins ne doit pas être abandonnée à des professeurs à la retraite qui ont mal préparé leur retraite », a-t-il déclaré, suscitant des applaudissements chez ses confrères dans la salle.

« La loi nous demande d’inscrire [au tableau de l’Ordre] des médecins dont la pratique ne met pas la population en danger », dira également Guy Sandjon, relevant que l’Ordre a donc un droit de regard sur la formation. Tiens ! le thème de cette assemblée générale, était justement « Formation médicale au Cameroun ». Le gouvernement a permis que des privés s’installent dans le créneau de la formation des médecins, l’Ordre en prend acte. Mais ne semble pas rassuré par « la qualité des enseignements théoriques et pratiques » dispensés par ces privés.

A ceux qui estiment que la demande est forte aux portes de la Faculté de médecine et de sciences biomédicales, Guy Sandjon répond qu’il en est de même aux portes de l’Enam, de l’Emia ou de l’Ecole polytechnique, mais que l’Etat garde le contrôle de ces formations. Autres applaudissements. Guy Sandjon sera aussi acclamé pour cette phrase : « Un médecin mal formé est plus dangereux qu’un gendarme armé, parce qu’il a le permis de tuer. »

Le ministre de la Santé publique, lui, saluera le thème retenu pour l’AG de l’Ordre. Un thème « d’une pertinente actualité », selon André Mama Fouda. La bonne formation est non négociable, certes. Et les institutions privées voyant le jour, ces derniers temps, doivent faire leurs preuves. Le ministre de la Santé publique estime qu’avec la plate-forme Minsanté/Minesup mise sur pied, et l’appui de l’Ordre, les choses pourront aller dans le bon sens. L’objectif poursuivi étant de pouvoir « faire confiance aux enfants qui ont l’ambition légitime de devenir médecins », conclut André Mama Fouda.

Des médecins qui devront s’attacher à l’éthique, à la déontologie du métier, contrairement à certains de leurs aînés, praticiens d’aujourd’hui. Guy Sandjon va le déplorer dans son propos : « Il n’est pas normal que des confrères rackettent les patients dans les hôpitaux (…) que nous n’accordions pas les meilleurs soins aux malades. Nous recevons de plus en plus de plaintes de familles. » Là, aucun confrère n’a applaudi.


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