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Dossier de la Rédaction

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Budget de combat

« Nous aurons le destin que nous aurons mérité », écrivait le sage Albert Einstein. Quel est donc le destin que mérite le Cameroun et qu’il entend se donner ? Le président Biya, dont le contrat avec le peuple camerounais vient d’être renouvelé, en a une claire idée. Et, le 3 novembre dernier, il a partagé cette idée avec l’ensemble des Camerounais à l’occasion de sa prestation de serment.

En déclarant devant la représentation nationale : «… Nous devons résolument transformer le Cameroun en un chantier de l’Emergence (…) L’heure est à l’action », Paul Biya affirme sa détermination à prendre toute sa part dans la construction du grand destin à édifier pierre par pierre. Cette forte et déterminante implication du chef de l’Etat dans les grands dossiers économiques a une première traduction : le budget 2012 de l’Etat du Cameroun. L’Exécutif de la République propose en effet à la Représentation nationale d’examiner un budget de 2 800 milliards de francs.

Un budget comme les autres, comme toutes les autres années, diront les sceptiques. Non plutôt un budget de combat. Un budget pour lancer l’assaut. Et un assaut ça se prépare. Le Cameroun s’est fixé un objectif des plus ambitieux, être un pays émergent à l’horizon 2035. L’itinéraire est connu : « Nous savons où nous allons et sommes libres de nos choix ». Maintenant, il entend se donner les moyens de sa politique. Ce budget est bien particulier à la fois dans l’esprit qui a présidé à sa confection et surtout dans le contexte de sa mise en œuvre future.

L’esprit est contenu dans la circulaire du président de la République rendue publique le 26 septembre 2011. Paul Biya écrivait alors : «Le processus d’élaboration du budget de l’Etat pour l’exercice 2012 s’inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre de la politique de développement économique, social et culturel de la nation, soutenu par le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) ». La boussole qui guide la marche est connue de tous.

Quant au contexte, il est celui des « Grandes réalisations». Le Cameroun vient de connaître une des périodes les plus intenses de sa vie politique. Après le temps des supputations politiques (congrès du RDPC, élection présidentielle, etc.), après le temps des joutes électorales, voici que le pays reprend une vie normale, à l’épreuve des difficultés. La croissance économique, la relance de l’agriculture, l’énergie électrique, le logement social, l’emploi et toutes les autres préoccupations quotidiennes remontent à la surface. A chacun de ces problèmes, il faut appliquer une thérapie adaptée, souvent un traitement de choc.

Vendredi dernier, Philemon Yang, Premier ministre, chef du gouvernement, a présenté au Parlement le plan de marche. Un plan qui intègre deux éléments nouveaux dans le paysage : la notion de budget-programme et le nouveau régime financier de l’Etat. Si ce dernier point semble être une affaire de technocrates, le budget programme devrait mobiliser toutes les bonnes volontés. Par ces temps où la crise économique assèche les sources de financement, il est bon que les ressources soient affectées à des besoins précis et qu’elles soient réellement consommées. D’où l’importance de la gouvernance. La lutte contre la corruption va connaître une impulsion nouvelle. Les sorties répétées du chef de l’Etat sur le sujet interpellent les gestionnaires de crédits et les différents organes de contrôle de l’utilisation des fonds publics.

Le fin mot dans cette nouvelle marche résolue vers la prospérité, c’est que le Cameroun, en 2012 s’appuie sur une « dynamique de la demande intérieure » (au moins 40 000 nouveaux personnels de l’Etat pris en charge) et sur un « accroissement du volume des investissements publics » (792 milliards soit 115 milliards de plus qu’en 2011). Le débat académique qui oppose traditionnellement la relance par la consommation et la relance par l’investissement ne résiste pas au volontarisme du gouvernement.

Tous les leviers utiles sont mis à contribution. Pour que le premier budget de la nouvelle ère pose de solides fondations.

 

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