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Dossier de la Rédaction

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Véto sur les tenues extravagantes à l'Université de Yaoundé I

Les étudiants arborant des habits trop moulants, courts, décolletés ou taille basse, sont privés d’accès de puis trois semaines.

Un vent nouveau souffle sur l’université de Yaoundé I. Après des années de liberté vestimentaire qui ont tôt pris des allures d’affichages corporels indécents, les autorités administratives de cette université ont décidé de frapper le poing sur la table. La Lettre circulaire signée en 2008 par Dorothy Njeuma alors recteur, et interdisant : « Les tenues ultra moulantes ; vêtements (jupes ou haut) très courts ou trop décolletés ; pantalons taille basse exhibant les sous-vêtements ou leur absence ; jeans délavés ou tailladés entre autres, est à présent entrée en vigueur. » Après des années de sensibilisation suite à la signature dudit document, l’administration actuelle s’est engagée à passer à l’action.

Depuis pratiquement trois semaines, toutes les entrées de cette université sont devenues de véritables filtres, où ne passent que les étudiants bien vêtus. Hier, à l’entrée principale, les éléments de la police du campus postés à cet endroit, ont eu du fil à retordre. « Monsieur, allez enlever cette culotte ! Madame allez porter une jupe plus longue ! C’est quoi cet habillement ? Vous pensez aller en boîte de nuit ? », s’étonne un agent de la police du campus. Au quotidien, ils affirment interpeller, sensibiliser et renvoyer au quartier, des centaines d’étudiants depuis le lancement de l’opération. Même si ces échanges virent parfois à la dispute, une bonne brochette d’apprenants reconnaît que cette mesure tombe à point nommé. « Les étudiants s’habillent très mal. Surtout les filles. Elles exposent tout, même les parties intimes. C’est comme si elles allaient au marché, chercher seulement des tenues extravagantes. On ne sait même pas ce qui leur arrive », s’interroge Jeanine Tiossock, étudiante en deuxième année des Arts, lettres et sciences humaines (Falsh).

A travers cette décision, les autorités universitaires s’expliquent en disant que : « La présente lettre circulaire ne saurait sous-estimer la puissance de la mode occidentale. En outre, elle respecte la liberté individuelle exercée par les étudiants dans le choix de leur tenue vestimentaire. » Mais ajoute-t-il, « face au genre d’accoutrement de nature à dévaloriser la personne et la dignité de l’étudiant, et à ternir l’image de marque de l’université, l’administration refuse de donner aux yeux du monde la fâcheuse impression que notre campus est envahi par des vagues déferlantes de prostituées, mettant ainsi en minorité numérique les vrais étudiants. » Et pour que le campus de Yaoundé I ait des étudiants habillés décemment, les responsables ne comptent pas lâcher prise. Le directeur des affaires académiques, Pr. Daniel Abwa, affirme d’ailleurs à ce sujet que la chasse va se poursuivre jusqu’à ce que les étudiants changent de comportements.

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