Une quinzaine de journalistes ont planché quatre jours à Yaoundé sur les techniques d’écriture propres au genre.

Les participants se sont séparés samedi dernier après quatre jours de travaux. Ils auront tablé au cours de cet atelier sur le théâtre, notamment les principaux courants en Afrique, dans le monde, les lieux d’expressions théâtrales, et quelques techniques d’analyse des pièces. C’était sous la modération de Kouam Tawa, auteur dramatique et poète, nanti d’une grande expérience en matière d’animation d’ateliers sur le théâtre à l’international. La rencontre était motivée par un nécessaire bond en avant en matière de couverture des événements relevant de la dramaturgie dans les médias.

Parfait Tabapsi, président de la Cameroon Arts Critics (Camac), coorganisatrice de cette formation, a révélé que les pages culturelles sont les plus difficiles, car ceux qui les lisent sont loin d’être des lecteurs ordinaires. « Il faut que l’écrivain qui lit votre analyse de son œuvre sente que vous l’avez comprise », a-t-il notamment déclaré.

Pour Kouam Tawa, la presse peut mieux accompagner le théâtre. A l’en croire, l’exemple peut être pris sur celle de l’Afrique de l’Ouest où chaque nouvelle pièce peut être diffusée un mois durant dans des salles bondées. Les participants ont émis de nouvelles méthodes de travail, tel l’ajustement dans l’écriture, par l’accompagnement des artistes du cinéma des coulisses à la scène notamment.

L’atelier, organisé avec la collaboration du mensuel culturel Mosaïques et financé par le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, a regroupé des journalistes venant de Ngaoundéré, Bafoussam, Douala, Dschang, Bandjoun et de Yaoundé. Selon Stéphanie Ndogmo, secrétaire général de la Camac, il arrive en complément d’une première formation initiée l’an dernier, toujours en prélude aux Rencontres théâtrales internationales du Cameroun (Retic) prévues en janvier prochain. L’atelier se poursuivra avec notamment la production par les participants d’un numéro spécial du journal Mosaïques au terme de ce festival, afin que de véritables critiques de représentations théâtrales remplacent les comptes rendus parfois monotones enregistrés dans les médias.