La première édition des journées des matières premières se tient depuis jeudi à Douala.
Permettre à l’Institut des matières premières (IMP) de faire la production intellectuelle et diffuser l’information sur le domaine des matières premières. Tel est ainsi formulé le but de la première journée des matières premières (JMP) qui s’est ouverte hier à Douala. Organisées par l’IMP, les JMP constituent des lieux de rencontres, d’échanges, de discussions, de débats et d’expositions sur les activités des matières premières. Le thème de cette année s’intitule « Les métiers des matières premières. » Selon le promoteur de l’IMP, Germain Salla, les matières premières sont les produits de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, et même d’origine minérale. On les divise en deux grandes parties : les produits de l’alimentation (cacao, café, etc.) et les produits de minerais (pétrole, hydrocarbure, gaz, fer, or, etc.).
Dans la salle, les responsables de l’IMP ont déployé un important dispositif pour bien faire comprendre l’importance des matières premières aux participants. Sur une table, on découvre les dérivés du pétrole dont les huiles de cheveux, le cirage, la mèche, la colle, le menthol, le parfum, etc. sur une autre table, on a quelques catégories de pétrole brut qu’on retrouve au Cameroun, dont le kérosène, le pétrole lampant et l’essence. Sur une autre table, on découvre le beurre de cacao, la poudre de cacao, les suppositoires ou encore le cosmétique, qui sont des dérivés du cacao. Le public a apprécié.
Pour Blaise Motsebo, représentant du délégué régional de l’Emploi et de la Formation professionnelle, cette assise constitue un carrefour des métiers. Il souhaite que la jeunesse s’approprie les concepts inhérents à ces métiers pour postuler aux emplois nécessaires. Germain Salla précise alors que les débouchés dans les matières premières sont nombreux, mais ignorés par les jeunes. « Le Cameroun est un pays producteur et exportateur de cacao. Mais les gens croient que dans l’agriculture, le seul métier qu’on peut faire c’est être planteur ou agriculteur. Pourtant, il y a des gens qui gagnent beaucoup d’argent à Londres ou aux USA dans le cacao ou le café sans jamais avoir vu une cerise de café ou une cabosse de cacao. Aussi bien, on peut être dans l’exportation, le transport, les questions de qualité, la transformation, etc. Le domaine est assez vaste, il faut juste explorer toutes les possibilités qui s’offrent », confie Germain Salla.
