Ils ont entamé un mouvement d’humeur mercredi dernier, espérant à terme, un meilleur statut.

Le tableau des levées de corps en affiche sept jeudi matin. Seulement, la grande partie du personnel de la morgue de l’Hôpital central de Yaoundé s’est absentée. Deux employés restés sur place doivent s’occuper de la préparation des levées et du registre. D’après Essa Oyono, major de la morgue, « ils sont tous allés manifester devant la Primature. Ce sont des temporaires qui se plaignent de ne pas avoir été pris dans les 25.000 de la Fonction publique. Jeudi, ça peut encore aller, mais vendredi, on aura encore plus de travail ; je ne sais pas comment on va faire. »

Depuis mercredi, ces employés de la morgue se sont joints à d’autres temporaires de l’Hôpital central pour dire leur mécontentement. Selon Ofele Bessala, président du collectif des temporaires de l’Hôpital central, « nous sommes au nombre de 130 temporaires dans cet hôpital. Nous venons pour comprendre pourquoi aucun d’entre nous n’a été sélectionné parmi les 25.000.»

Il s’agit d’un personnel d’appui à l’Hôpital central qui est essentiellement temporaire. Ils sont comptables, secrétaires, employés de la morgue, informaticiens, agents de maintenance et de ménage. Munis de pancartes, ils sont venus se plaindre. Le président du collectif des temporaires explique qu’avant ce mouvement d’humeur, ils ont saisi plusieurs autorités, y compris leur ministre de tutelle, pour un plaidoyer en leur faveur. « Parmi nous il y en a qui sont temporaires depuis 24 ans », dit-il en indiquant un de ses collègues. « Notre situation est de plus en plus précaire. Si notre problème n’est pas pris en compte, nous entamerons une grève de la faim car notre seul but est d’être écoutés », déclare le président du collectif, espérant que d’autres temporaires dans leur situation se joindront à leur cause.