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Dossier de la Rédaction

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Décence sur les campus

Au lendemain d’une rentrée académique 2011-2012 généralement effectuée dans la sérénité, nos universités semblent s’être donné le mot pour aller plus loin dans l’assainissement du cadre dans lequel elles fonctionnent. Depuis le début de ce mois, les responsables des universités de Douala de Yaoundé I se sont attelés à un premier grand chantier : astreindre les étudiants à se conformer à un code vestimentaire strict. La partie engagée n’est pas des plus faciles. Il s’agit de faire que les habillements jugés incorrects, voire indécents cessent d’avoir droit de cité sur les campus universitaires. Il s’agit d’inculquer aux jeunes universitaires jaloux de leur liberté le respect des règles qu’impose la moralité publique. Pour ce faire, il s’agit de mobiliser en permanence, aux entrées des universités, des préposés à la police du campus qui surveillent avec impartialité le respect par tous les étudiants du code vestimentaire accepté.

Mettre un coup d’arrêt à des années de liberté vestimentaire qui ont fait le lit d’un libertinage sans nom sur les campus universitaires, relève de la gageure. Les cops comptent dans leurs rangs de trop nombreuses « fashion victims » qu’il ne sera pas aisé de guérir de leur addiction pour les accoutrements « branchés » qu’ils affectionnent tant. La puissance de la mode occidentale, surmédiatisée à travers les multiples canaux des nouvelles technologies de l’information et de la communication (Internet, vidéoclips, magazines de mode etc.), impose à nos jeunes des modèles qu’ils prennent pour argent comptant. Trop contents de jouir de leur liberté de jeunes adultes, après avoir quitté le secondaire et ses longues années de rigueur de l’uniforme scolaire, beaucoup d’étudiants perdent de vue que l’université est un lieu de quête de l’excellence, pour eux qui sont appelés à être les leaders et les décideurs de demain.

Certes, il ne vient à l’idée de personne d’empêcher les étudiants d’exercer leur liberté dans le choix de leur tenue vestimentaire. Mais tout le monde, aussi bien du côté des autorités universitaires que de celui des étudiants, doit souscrire à l’idée que la liberté ne doit en aucun cas induire le libertinage. Un minimum de décence doit prévaloir dans les attitudes et comportements de toutes les parties prenantes, étudiants et enseignants. Les dérives vestimentaires ne sont qu’une des diverses préoccupations auxquelles nos universités sont confrontées. S’il est judicieux de bien définir les critères de décence vestimentaire sur les campus et de s’assurer de leur applicabilité effective, il est nécessaire dans le même temps de mettre bon ordre à toutes les atteintes à la moralité publique qui ont cours dans nos universités. Autrement dit, instaurer la décence sur les campus suppose aussi que les acteurs en présence mettent un point d’honneur à y bannir déjà un commerce aussi blâmable que la pratique des fameuses « NST».

 

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