Or la bonne nouvelle de Ngot coïncide avec l’entrée en scène, dans le projet de Mbalam, d’un partenaire chinois, Hanlong (Africa) Mining. Celui-ci vient de prendre le contrôle de Sundance Ressources Limited, la société minière australienne qui est le principal partenaire financier de la société de droit camerounais, Cam Iron, structure en charge de l’exploitation du gisement de Mbalam. Pour mémoire, les réserves de celui-ci sont estimées à 220 millions de tonnes de fer à teneur élevée. L’intérêt dans cette transaction tient à ce que Sichuan Hanlong Group ait pignon sur rue en Chine et compte parmi les meilleurs dans ce pays en matière d’exploitation minière. Avec des actifs évalués à près de 1664 milliards de F Cfa et un produit de ventes de plus de 1210 milliards de F Cfa.
C’est dire que l’arrivée de Hanlong qui, en soi, atteste de l’intérêt du projet de Mbalam, est de nature à booster ce chantier par l’injection d’argent frais. Il reste à nos compatriotes chargés de la négociation de cette convention de veiller à ce que le Cameroun en tire le meilleur profit.
Intégrateur, le projet de Mbalam, faudrait-il le rappeler, est pendant à la construction du port en eau profonde de Kribi dont le président Paul Biya a procédé à la pose de la première pierre en début octobre 2011. Kribi et Mbalam devant être reliés par une ligne de chemin de… fer pour l’évacuation du minerai. Aussi, la découverte du gisement de Ngot apporte-t-elle une plus value à la ligne de transport à créer et au port en construction. Outre les retombées financières et sociales attendues, notamment en termes de création d’emplois et d’infrastructures sociales à poser.
Lorsqu’on sait qu’en plus, la révision du 29 juillet 2011 de la loi minière impose qu’une partie du minerai exploité soit transformée localement, l’on voit dans un horizon encore lointain certes, l’implantation d’une industrie sidérurgique dont toute la sous-région attendrait des produits. Du béton en somme.