La représentation de la fondation Friedrich Ebert (FES), outils de coopération technique de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun, a dévoilélundi à Yaoundé le résultat d’une analyse du paysage médiatique du pays, consigné dans un rapport intitulé « Baromètre des médias africains ». La présentation publique de la deuxième édition de cet ouvrage a été l’occasion pour les officiels du ministère de la Communication, les initiateurs du projet et les professionnels des médias d’échanger sur un certain nombre de faits constatés sur le terrain et rapportés par l’enquête. Le premier constat tient en une donnée statistique. La moyenne générale sur les quatre indicateurs choisis pour déterminer le degré d’évolution de la liberté de presse au Cameroun n’est pas au top : 2,4 sur les cinq points possibles.
De manière concrète, et à la lecture de la méthodologie mise en œuvre par les panélistes auteurs de l’enquête, le Cameroun couvrirait un certain nombre de critères dans le domaine de la liberté de presse, sans pour autant les intégrer tous. La pointe de satisfaction, que tous les orateurs de la cérémonie qui s’est déroulée à l’hôtel Djeuga de Yaoundé a été la nette amélioration de cet état des choses par rapport à 2008, année de réalisation de la précédente enquête. Juste sentiment de progrès qui, selon Reinhard Buchholz, ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Cameroun, justifie des efforts à plusieurs niveaux consensuels, mais qui ne doivent pas devenir une fin en soi.
Au nombre des volontés qui ont, au cours des vingt dernières années, su mettre sur pied les bases d’une société de libertés, se situent l’Etat, ses partenaires internationaux, la société civile et les professionnels des médias. Pour ce qui est de l’Etat, le ministre de la Communication, par la bouche de son représentant, Félix Zogo, a apprécié l’initiative de la coopération allemande, marque d’une vision commune de l’Allemagne et du Cameroun des questions de démocratie ; une quête permanente.
Pour ce qui est des professionnels de la presse, des acteurs de la société civile et des institutions universitaires, la démarche de questionnement qui a conduit le panel de dix, des idées de qui est né l’ouvrage bilingue présenté hier, est une invitation à la confrontation des idées. Selon Félix Zogo, cet état d’esprit va certainement trouver un cadre plus formel et décisif dans la copie perfectionnée de la stratégie sectorielle du secteur de la communication, et au cours des états généraux de la Communication prévus 2012.
