Les membres de la 2e promotion du CEPAP ont reçu hier lundi leurs diplômes de fin de formation.
Pour les habitués des séances plénières et autres manifestations à l’Assemblée nationale, difficile de ne pas avoir remarqué des participants d’un autre genre. Casques aux oreilles et doigts se baladant avec dextérité sur des machines sorties d’un autre temps, ils se contentent d’observer et de « noter » tout ce qui est dit, sans jamais rien dire. Ils sont tellement silencieux qu’ils en deviennent invisibles. Pourtant, leur rôle est plus que primordial dans la chaîne parlementaire. Un rôle plusieurs fois salué lundi dernier au cours de la cérémonie de remise officielle des diplômes aux membres de la 2e promotion issue du Centre de formation et de perfectionnement à l’administration parlementaire (CEFAP). Une trentaine, dont deux hommes, sur la soixantaine entrée sur concours en 2007 et dont l’objectif de formation était de pouvoir atteindre 180 mots tapés par minute.
L’évènement, qui s’est déroulé dans la salle de banquets de l’Assemblée nationale, était présidé par le secrétaire général de l’institution, Victor Yene Ossomba. Ce dernier n’a pas manqué de saluer les nouveaux promus, tout en vantant la réputation internationale du Centre dont l’Assemblée nationale abrite les locaux. Des stagiaires de la sous région sont en effet annoncés alors qu’un partenariat avec l’Inde est également envisagé. De quoi asseoir un peu plus la renommée du CEFAP qui bénéficie déjà de l’appui technique de deux institutions de notoriété mondiale. A savoir le Centre de sténotypistes de Grandjean de Paris (France) et la Pitma Training Center de Londres (Angleterre). D’ailleurs, les responsables des deux institutions ont tenu à faire le déplacement pour cette cérémonie puisque les diplômes des 33 sténotypistes du CEFAP ont la même valeur que ceux délivrés par l’institut de Grandjean.
Les sténotypistes sont garants de l’exactitude des propos tenus au cours des réunions, parce que chargés de noter intégralement tout ce qui se dit, mais aussi qui le dit, les réactions dans la salle (rires, applaudissements, brouhaha), le déroulement des séances (suspension, vote). Art de noter et capturer la parole en toute vitesse, la sténotypie demeure une discipline prisée, malgré les évolutions technologiques. D’où les opportunités d’emplois offertes dans de nombreuses institutions, internationales notamment, entreprises publiques et privées, colloques, comme l’a expliqué la responsable du Centre, Hélène Ndongo Seh.
