La rumeur joyeuse a commencé dix minutes avant 14h et s’est achevée une heure après. Elle se faisait murmure d’approbation quand arrivaient quelques-uns des dix-neuf responsables nommés vendredi dernier à la Société de Presse et d’Editions du Cameroun (Sopecam) au terme d’un conseil d’administration extraordinaire. Dans la salle flambant neuf où le directeur général de la Sopecam, Marie Claire Nnana, a présidé la cérémonie d’installation de ces heureux promus, les admirateurs ont cependant consenti à l’écouter.

Les « vibrantes félicitations [de Mme Nnana] à toutes celles et à tous ceux qui ont été promus » se sont alors fait entendre. Une attention polie qui est également allée aux responsables maintenus à leurs postes. Car, soulignera le Dg au-delà de ces civilités, il va falloir mériter chacune des places du « think thank qui doit construire la nouvelle Sopecam ». Cette interpellation de la patronne de l’entreprise a résumé le défi actuel : être «plus compétitifs, plus bouillonnants d’idées».

Un challenge qui arrive à un moment capital du destin de la Sopecam. Les nominations du récent conseil d’administration achèvent en effet de « baliser la route du plan de développement 2012-2014 ». Il s’agit, en somme, de garder la place de leader de la presse écrite et des entreprises d’arts graphiques dans la sous-région d’Afrique centrale.

Pour votre journal, « Cameroon Tribune » dont le duo dirigeant (Martin Badjang ba Nken, directeur et Yves Atanga, rédacteur en chef) a été renouvelé et rajeuni, le manager principal de la Sopecam a également rappelé l’objectif fixé par les organes dirigeants. Montrer que le Cameroun se construit et avance, tout en permettant à la pluralité des opinions politiques qui parcourent notre pays d’y trouver un juste espace d’expression.

Comme dans une chaîne de responsabilités, Mme Nnana fera noter que C.T. étant le «cœur de la Sopecam », la direction technique en est le « poumon ». Son nouveau chef, Jean Baptiste Koué, devra donc privilégier l’effort, la perfection et l’éthique pour que les lourds investissements récemment consentis par l’entreprise avec l’aide du chef de l’Etat soient rentabilisés. Et qui dit rentabilité pense à des services vendus de manière optimale. Une indication claire au nouveau directeur commercial, Alex Mimbang.

Quand la voix de Mme Nnana s’éteignait en avertissant les heureux élus des futures évaluations adossées sur les « objectifs fixés », la rumeur pouvait reprendre. Débridée et plus forte qu’auparavant. Mais les femmes et les hommes à l’origine de cette clameur semblaient bien sereins. L’air d’être déjà au travail.