Journée-marathon pour le ministre de la Santé publique mardi. André Mama Fouda, à la tête d’une forte délégation, a mis entre parenthèses les activités de la Semaine camerounaise contre le Sida, pour faire le tour des chantiers en cours dans certains hôpitaux de Yaoundé. Du Centre médical d’arrondissement de Mvog-Ada, au Centre de documentation et des archives du Minsanté, en passant par le Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (Lanacome), le ministre a eu des motifs de satisfaction.
Quelques réajustements sont prévus ça et là, mais d’un point à l’autre, des bâtiments imposants sortent de terre. Comme c’est d’ailleurs le cas à l’Hôpital central de Yaoundé, où les travaux de construction de la nouvelle morgue avancent au pas de course. D’après le ministre, « elle sera la plus grande de la ville de Yaoundé avec une capacité de plus de 100 places, deux grandes chambres froides, deux salles de préparation des corps, une salle d’autopsie et une chapelle. La nouvelle morgue va surtout offrir des possibilités de lever trois corps en même temps. » Et si tout se passe bien, a indiqué André Mama Fouda, « elle pourra être opérationnelle au niveau du génie civil dans trois mois. Les équipements pourront être installés l’année prochaine. » Ce qui permettra à coup sûr de décongestionner la morgue actuelle, ne pouvant contenir en moyenne que 50 corps d’après Dr. Tchenthoua, chef service anatomie pathologique et morgue de cette formation sanitaire.
Le chantier du futur bâtiment d’accueil, des urgences et des consultations externes de l’Hôpital Jamot de Yaoundé, dernière escale du ministre, est également très avancé. Le gros du travail est déjà réalisé au grand soulagement du directeur de cette structure, Yves Mathieu Zoa Nanga. Il a avoué que l’actuel bâtiment prévu pour recevoir entre 50 et 75 malades par jour, est devenu étroit. L’Hôpital Jamot accueillant actuellement 100 à 150 patients au quotidien. Avec la livraison dans trois mois de ces nouvelles infrastructures, reconnaît le directeur, ce sera fini avec les longues files d’attente des usagers entre autres améliorations attendues.
Voyant ainsi l’humanisation des formations sanitaires, chère au président de la République se concrétiser, le Minsanté a dit qu’il « part satisfait parce que les chantiers sont bien réalisés. Nous arrivons en fin d’exercice, mais nous nous disons qu’avec la mise en place des budgets programmes, les entrepreneurs n’auront plus cette fébrilité de fin d’exercice. Et nous espérons que dans quelques mois, notamment en ce qui concerne le Centre médical de Mvog-Ada, nous pourrons ouvrir cet hôpital.»
