« Celui qui ne connaît pas sa sérologie Vih est un séropositif qui s’ignore ». Alors, « oui au dépistage du Vih ». C’est cela les principaux messages inscrits sur des T-shirts distribués hier au palais des sports de Yaoundé, par des agents du Comité national de lutte contre le sida (Cnls), à l’occasion de la célébration de la 24e Journée mondiale contre le sida 2011. Des messages clairs, qui semblaient porter, au vu des longues files formées devant les stands de dépistages gratuits, ouverts pour la circonstance. Sous le soleil ardent de la mi-journée, les populations, notamment des élèves se sont montrés patients et volontaires. Parce que tout a commencé très tôt le matin, par des marches de sensibilisation, parties pour certaines des établissements scolaires et d’autres, du lieu-dit Voirie municipale, avec pour point de chute, le palais des Sports habillé pour la circonstance de banderoles qui disent « Zéro nouvelle infection à Vih. Zéro discrimination et zéro décès liés au sida». Thème couplé au slogan : « Femmes et enfants sans Vih ».
Un slogan proposé par le Cnls, dans le cadre de la traditionnelle Semaine nationale camerounaise contre le sida, lancée le 24 novembre dernier. Il faut dire que la célébration d’hier marquait en réalité la fin d’une série d’activités organisées à travers le pays, allant des causeries éducatives aux tests de dépistage gratuits, en passant par des marches pour l’élimination de la transmission du Vih de la mère à l’enfant. Tout cela placé sous le haut patronage de Mme Chantal Biya, première dame du Cameroun.
Aux dires du ministre de la Santé publique, André Mama Fouda, président de la cérémonie d’hier, « la Journée mondiale contre le sida se célèbre, cette année, dans un contexte marqué par la diminution des nouvelles infections et un nombre croissant de personnes qui entament un traitement antirétroviral ». Pour l’avenir, le ministre trace les objectifs futurs : réduire de moitié la transmission sexuelle du Vih ; l’élimination de la transmission mère-enfant et la réduction de moitié des décès maternels liés au sida.
Cela dit, selon le dernier rapport de l’Onusida, le taux annuel des nouvelles infections à Vih a chuté de 21% entre 1997 et 2010. Toujours selon ce rapport, 34 millions de personnes vivent avec le virus du Vih dans le monde. Les femmes et les jeunes continuent à payer le plus lourd tribut. Hier, le Minsanté a souligné que la situation au Cameroun n’est guère reluisante. Avec 570.000 personnes infectées, dont 60% sont des femmes. Et malgré la sensibilisation, le pays enregistre environ 50.000 nouvelles infections chaque année. Regrettable !
Félicité BAHANE N.
