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Dossier de la Rédaction

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Un message, une responsabilité

L’adoption l’autre jour de la loi de finances 2012 par la représentation nationale a donné lieu à des échanges d’une tonalité toute particulière au palais de verre de Ngoa-Ekellé. Tant les élus de la nation ont fait montre d’une pugnacité et d’une hardiesse peu courantes dans leurs propos. A l’endroit des membres du gouvernement, de fait, les députés ont passé au crible toutes ces dérives de gestion et autres pratiques inconvenantes de l’exécutif et ses démembrements. A l’aune, des attitudes répréhensibles qui impactent négativement sur les conditions de vie des populations. Or, c’est le mieux-être de celles-ci qui constitue l’axe majeur du programme d’action du chef de l’Etat pour le septennat en cours.
Et là-dessus, les députés, plus que par le passé, se sont exprimés sans fioriture. Comme pour se démarquer par avance d’éventuels ratés et contreperformances dans l’exécution du budget fraîchement voté. Par la voix du président de la chambre, ils ont dit ceci en substance : la représentation nationale a joué sa partition. Au gouvernement de tout mettre en œuvre pour garantir, non seulement une bonne exécution du budget 2012, mais aussi la réussite du programme des Grandes Réalisations voulu par le président Paul Biya. Le programme pour lequel ses compatriotes lui ont renouvelé leur confiance le 9 octobre dernier.
Et Cavaye Yeguié Djibril d’égrener, à la manière d’un procureur implacable, le chapelet de dérives qui ont fait le lit de la mal-gouvernance dans notre pays. Hypothéquant du coup ses chances d’émergence : « le provisoirement définitif dans la réalisation des projets, les pourcentages sur les marchés, les réceptions fictives des ouvrages, le fractionnement des marchés afin de favoriser le gré à gré, le non-respect des délais d’exécution… ». Et  de dire la détermination des députés pour que ces pratiques malsaines dont l’épicentre se trouve dans les administrations, n’en viennent à détourner le budget de sa finalité : le développement du pays, le mieux-être des Camerounais des villes et des villages. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le propos du PAN a sonné très fort. Plus qu’une interpellation, ce fut une véritable mise en demeure.
Lui faisant écho et saisissant quasiment la balle au bond, le Premier ministre a, quelques heures plus tard, « instruit une gestion rigoureuse et efficiente des deniers publics » mis à la disposition des membres du gouvernement, « ainsi que la priorisation des objectifs de développement économique et social d’intérêt général ». En insistant sur la qualité de la dépense, l’assainissement des finances publiques, le respect de l’orthodoxie. On veut croire que le message est passé, que l’exhortation pressante du chef du gouvernement sera parfaitement comprise de ses destinataires et appliquée par tous. Il serait bien déconcertant, en effet, que les prescriptions pertinentes de celui qui a reçu l’onction de la nation, le président de la République, soient contrecarrées, voire torpillées, de quelque manière que ce soit, par des proconsuls à lui entièrement redevables. Il repose donc sur le gouvernement, individuellement et collectivement une responsabilité écrasante et sans équivoque.
Dans tous les cas, les uns et les autres ne peuvent pas avoir perdu de vue la détermination du chef de l’Etat à poursuivre, en l’intensifiant, la lutte contre la corruption. « Indépendamment, a-t-il prévenu le 15 septembre dernier, du statut social ou de l’appartenance politique des personnes incriminées ». A l’heure de l’action, où le Cameroun est appelé à se transformer en un chantier de l’émergence, les errements dénoncés aujourd’hui comme hier n’ont plus droit de cité. Mieux que quiconque, ceux qui ont le devoir de prêcher par l’exemple, savent à quoi s’en tenir : servir loyalement le pays ou s’exposer aux rigueurs de la loi.

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