Certaines pratiques dégradantes devraient être supprimées, la proposition a été faite récemment à Douala lors d’un atelier.

Un atelier de sensibilisation des autorités administratives, traditionnelles et religieuses sur les rites de veuvage organisé par l’association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF) s’est tenue à Douala récemment pendant trois jours. Cette réunion qui s’est achevée samedi dernier a revisité plusieurs thèmes entre autres « Etat des lieux des violences faites aux femmes au Cameroun, « les rites de veuvage : fondements et pratiques ». En ce qui concerne ce dernier point, il était question selon la présidente de l’ALVF, de revoir ce concept et ses différentes pratiques. « La conception de rite de veuvage est tellement violente qu’il est impératif d’en créer une autre », explique Elise Pierrette Memong Mpoung. Il est urgent selon ces femmes d’extirper les mauvaises pratiques et de ramener tout au franc symbolique. « Se mettre nue à la rivière, danser, mimer l’acte sexuel, les actes de spéculation financières et bien d’autres pratiques sont une atteinte à la dignité de la femme. « Ces pratiques dégradantes, humiliantes devraient être supprimées », aux dires des femmes de l’ALVF qui ont soumis leurs doléances aux invités. Lors de ces échanges, ces femmes ont indiqué qu’il n’était nullement question de prétendre éliminer toutes les pratiques, mais conserver certaines. Notamment, la bénédiction, purification, facilitation d’une nouvelle vie… L’ALVF qui existe depuis 1991 travaille en réseau avec d’autres associations pour un changement social.