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Dossier de la Rédaction

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Le volontariat en bute au manque de moyens

Lundi, alors que le monde célébrait la Journée internationale du volontariat, un calme incroyablement plat régnait au siège de la Croix-rouge camerounaise (CRC) à Yaoundé. La principale vitrine du volontariat au Cameroun semblait ne pas trop s’émouvoir de la célébration. Une source nous apprend qu’une correspondance du ministre de la Jeunesse invitant les responsables du CRC à une manifestation qu’organisait son département ministériel est bien parvenue dans leurs services. Sur la suite accordée au pli, notre interlocuteur ne sait rien. Du coup, l’ordinaire latent d’une journée comme les autres a vite repris ses droits. Ce n’est qu’à l’inquisition que nous découvrirons que l’apparente somnolence de la maison cache une activité plutôt mal connue.

L’institution qui en 1960 avait pris le relais de la Croix-rouge française se raconte donc en des termes mitigés, entre la bonne volonté des uns, quelques succès et reconnaissances publiques, mais aussi des déboires, dont le manque d’argent n’est pas le moindre. En tout cas, bon an mal an, il est clair que la CRC a eu le temps de grandir, comme le démontrent quelques chiffres. Notre source raconte par exemple que le réseau de volontaires disséminés dans les 58 comités départementaux et locaux est fort de 40 000 personnes. Pas mal, mais certainement pas assez, pour répondre efficacement aux différentes sollicitations sur le terrain. Néanmoins, certaines de leurs interventions, notamment à l’occasion de la catastrophe de Nsam à Yaoundé, du crash de Mbanga Mpongo ou plus récemment dans différents foyers de choléra à travers le pays, ne sont pas passées inaperçues. Pourtant, il en faudra certainement davantage pour sortir de l’ornière.

A l’ombre du Comité international de la Croix-rouge (CICR) et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-rouge (FICR), la CRC a du mal à véritablement s’émanciper. Son statut d’auxiliaire des pouvoirs publics lui donne heureusement droit à des subventions, qu’il faudra peut-être revoir à la hausse, si l’on tient compte des difficultés décrites par les responsables de la structure. A côté de cette source principale de financement, il faut aussi compter avec l’appui de la FICR et du CICR. Ces apports ne sont pas toujours suffisants pour mener à bien toutes les formations continues de volontaires secouristes, moniteurs et instructeurs nationaux, et surtout pour assurer une présence prompte et efficace en cas de catastrophe, d’épidémie, de troubles sociaux ou d’autres impromptus. Et puis, il y a la question de rémunération des quelques employés de la boîte, et aussi les indemnités des volontaires, qui donnent quelques heures de leur temps pour travailler et assister les personnes nécessiteuses. C’est clair, comme le fait remarquer une source, l’idéal est que les volontaires eux-mêmes soient à l’abri du besoin.


 

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