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Dossier de la Rédaction

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Sida et limites de la prévention

La semaine 2011 contre le sida est passée, léguant à la postérité un constat devenu familier : stabilisation de l’épidémie, progrès dans la prise en charge des personnes infectées, disponibilité accrue de l’offre de prévention de la transmission du virus de la mère à l’enfant (Ptme)…

Des acquis, certes nombreux, que tempère, toutefois, la persistance massive, au sein de la population, des rapports sexuels à risques avec leur cortège de nouvelles infections. Il y en a eu pas moins de cinquante mille, l’année dernière, selon les résultats d’une étude conduite en 2010 par le Comité national de lutte contre le sida (Cnls), avec l’appui financier de l’ambassade des Etats-Unis.

Dans le détail, pour une population sexuellement active que l’on pourrait évaluer à moins de dix millions d’âmes, le Cameroun accuse le coup de six nouvelles infections par heure. Bien qu’en baisse par rapport aux taux des nouvelles infections connus à la fin de la décennie 90, ces chiffres demeurent élevés, démontrant les limites des campagnes de prévention campées sur la triade abstinence – fidélité – condom.

Ce taux élevé des nouvelles infections demeure d’autant plus préoccupant qu’aujourd’hui comme hier, la tranche d’âge comprise ente 15 et 24 ans paie le plus lourd tribut à la pandémie, dans un rapport très défavorable à la jeune femme (70% de femmes contre 30% d’hommes). Cette donne se détermine, certes, comme un appel à maintenir à flot les campagnes de sensibilisation vers cette cible. Il faudrait espérer pour cela l’accélération du processus d’inscription du sida dans les programmes scolaires, envisagée depuis une dizaine d’années. Une innovation que les établissements confessionnels catholiques n’avaient pas tardé à mettre en œuvre, à travers le programme Eva, avec des résultats probants.

Là où la religion a été mise à profit pour exalter les vertus de fidélité ou d’abstinence, là où la technologie a évolué pour offrir sur le marché des condoms féminins, là où les campagnes ont réussi à faire qu’au Cameroun 98 % de personnes sachent que le sida existe et 93 % connaissent au moins un moyen de s’en prémunir, la faible utilisation des méthodes de prévention reste une énigme. Celle-ci ne sera certainement résolue qu’en s’attaquant aux verrous sociaux, à l’instar du sentiment d’une communion imparfaite dans un rapport sexuel protégé, sur lesquels bute la prévention. Une idée émise par un sociologue camerounais en 2003, mais peut-être jusqu’alors sous-explorée.


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