Bernard Okalia Bilaï veut que ces responsables musulmans collaborent avec les autorités pour venir à bout de ce fléau et de la secte Boka Haram.

Il y a quelques semaines, des élèves ont été surpris en train de consommer de la drogue au lycée Joss de Douala. Bien avant, les autorités ont mis la main plusieurs fois à l’aéroport international de Douala, sur des rentrées frauduleuses de drogue, cocaïne, héroïne et autres. D’autre part, selon le président national de la Conférence nationale des Imams du Cameroun (Cnic) et des affaires islamiques, Ibrahim Moubarak Mbombo, il est établi que la secte Boko Haram, qui signifie en langue haoussa « non à l’Occident, non au modernisme, non à l’école occidentale », et qui demande aux populations de renverser les Etats pour installer des islamistes au pouvoir, afin que tout le monde devienne musulman, est déjà présente au Cameroun. Et plus précisément dans la communauté musulmane.

Ayant constaté que ces deux fléaux peuvent déstabiliser l’unité nationale et la paix sur l’ensemble du territoire national, le chef de terre du Wouri, Bernard Okalia Bilaï, a appelé la communauté musulmane à travers leurs imams, plus d’une soixantaine, à coopérer et à collaborer avec l’administration et toutes ses institutions dans un programme de dénonciation et de changement d’informations au niveau des sous-préfets. « J’ai été assez satisfait de voir cet échange se tenir. Ce n’est pas facile pour ceux qui pensent que dénoncer serait trahir leur ethnie sans voir qu’il s’agit de l’avantage national et de la priorité pour la paix. Il faut pouvoir expliquer aux imams, aux prédicateurs que c’est un devoir de Dieu, de la République », indique Ibrahim Moubarak Mbombo. Il explique que le Cnic va remplir les bibliothèques des imams de livres arabes qui leur expliqueront ce qu’est le terrorisme afin qu’ils enseignent cela dans les mosquées.