Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le canal du Mfoundi attire du monde

Piétons et automobilistes se disputent cette voie qui n’est pourtant pas ouverte à la circulation automobile.

Comme souvent depuis quelques semaines, ce lundi matin, le morceau de voie qui longe le canal du Mfoundi entre Mvog-Mbi et la zone industrielle de Mvan est sollicité par des dizaines d’automobilistes. Des simples berlines jusqu’aux gros porteurs. Les premières sont pleines d’écoliers et de collégiens ou de travailleurs qui tentent de rallier le centre-ville ou de se rendre vers les banlieues d’Obobogo et Odza. Parfois, ce tout nouveau raccourci -il est disponible depuis septembre- permet d’enjamber plus facilement le Mfoundi et d’éviter le détour vers Mvog-Mbi et les engorgements de la circulation.

Fuir les embouteillages, c’est le souci des taxis, témoigne un riverain des commerces qui jouxtent l’usine brassicole de Ndamvouth. D’aucuns y vont nettoyer leur voiture dans le lit de la rivière. A cette intersection, entre les voies du canal et l’avenue qui mène à l’aéroport militaire, la coexistence n’est pas aisée entre les nouveaux venus, les commerçants et usagers. Un habitué du coin témoigne avoir vu un chauffard foncer vers un groupe d’écoliers qui se sont dispersés dans la panique. « Ils ne regardent même pas où ils vont passer », jette une femme venue s’approvisionner en drèche à la sortie de l’usine.

Si elle exagère un peu, les tamponnements entre véhicules ne sont pas rares à cet endroit, assure Michel E., un « débrouillard » qui gagne sa vie en transportant de la drèche. Pour l’instant, ces autos qui se rencontrent brusquement ne se sont pas encore rentrées dedans. « Les plus dangereux croisements viennent de ceux qui dévalent la colline, prennent la tangente pour échapper aux bouchons et rejoindre le canal. Ceux qui viennent en face ne s’y attendent pas, car on roule très vite en général sur la grande route allant en ligne droite. Et sur le côté, ceux en provenance du canal n’ont pas souvent l’occasion de les voir puisque la voie est encombrée », explique Michel.

En fait de route, expliquait cependant le directeur des services techniques de la Communauté urbaine de Yaoundé (C.T. du 9947/6148 du 13 octobre 2011) peu après la fin des travaux du canal dans cette section, cette voie n’est pas officiellement ouverte à la circulation. Selon Arnauld Philippe Ndzana, à l’Hôtel de ville, on réfléchit au renforcement de la structure de ces routes afin qu’elles puissent supporter un trafic plus lourd. Ce qui semble être déjà le cas avec les camions de livraison qui quittent les usines alentour pour approvisionner les alimentations et les magasins de Yaoundé et ses environs.

En attendant le bitume définitif, la fréquentation des voies du canal a déjà causé ses premières détériorations. Des nids-de-poule apparaissent ça et là.


 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière