L’une des particularités de ce gouvernement est certainement le fait que les socialistes flamands qui, jusqu’ici, étaient dans l’opposition rejoignent dans la majorité, les socialistes francophones et les libéraux ainsi que les démocrates-chrétiens, tant flamands que francophones. Les verts et les nationalistes flamands restent dans l’opposition.
Premier socialiste francophone convié à diriger un gouvernement depuis plus de 30 ans, Elio Di Rupo, devrait, en principe, mener une politique d’austérité sans précédent, afin de réduire la dette publique dont le montant astronomique inquiète les marchés au moment où les syndicats manifestent contre la rigueur et menacent d’organiser des grèves générales dans les prochains mois.
Le nouveau gouvernement devrait également permettre à la Belgique de continuer à jouer son rôle de pionnier pour renforcer l’Union européenne. Il va notamment soutenir la mise en place harmonieuse des institutions issues du Traité de Lisbonne et renforcer l’esprit communautaire.
Bien qu’arrivant à la tête du gouvernement à la suite de longues négociations et de nombreux compromis, le Premier ministre Elio Di Rupo, ne connaîtra pour autant pas d’état de grâce, face à la crise de la dette publique, la profondeur des réformes économiques à mener et la nécessité d’accélérer le processus de décentralisation.