Rencontré à son domicile hier, le commandant de la brigade de gendarmerie de Tonga, Sablon Mfompehou, manifestement affaibli par la longue nuit de travail, est toujours ému. Il raconte : « dans la nuit de dimanche à lundi 5 décembre 2011, autour de 1h15 mn, un bus de l’agence Amour Mezam, en provenance de Bamenda a, au lieu dit Maham, un village de Tonga, percuté violemment un porte-char qui était stationné et qui devait être certainement en panne. Après la collision, une étincelle a jailli. Le bus a pris feu et a atteint le porte-char qui a également brûlé ».
Poursuivant son récit, le commandant de brigade déclare que « la cause de cet accident peut être attribuée en grande partie au mauvais stationnement du porte-char qui n’a pas signalé sa présence. Car sur les lieux, nous n’avons pas vu de triangle de signalisation ». Dressant ensuite le premier bilan, Sablon Mfompehou poursuit : « Nous dénombrons 15 morts inidentifiables, notamment 15 personnes calcinées parce que nous avons compté 15 crânes sortis des décombres. Les dépouilles ont été déposées à la morgue de Bangangté. Le blessé qui a été évacué sur Makenené est également décédé ». Au sujet des blessés, il note qu’il y en a eu 27 qui ont été évacués à l’Université des Montagnes, et six autres conduits à Makenené dont un est décédé.
Les autorités de la région de l’Ouest, au premier rang desquelles le gouverneur de la région, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, les responsables locaux des services des transports et les forces de maintien de l’ordre, sont descendus hier sur les lieux de l’accident.