« Je n’ai jamais su que c’est l’enfant que j’avais dans le ventre ! » C’est par ces propos que Madeleine Ndjel, répondait aux questions de l’infirmier accoucheur, Gilbert Mve, de l’hôpital régional de la CNPS de Bertoua, qui a conduit l’accouchement de cette jeune dame de 27 ans à son terme, le 6 décembre, aux environs de 13 heures. Le bébé, de sexe féminin, est visiblement bien portant, lors de notre passage dans cette formation. Et les autorités médicales disent que l’enfant est en bonne santé. La mère de l’enfant est la première à être surprise de la venue de cet enfant au monde. Madeleine Ndjel que nous avons rencontrée sur son lit d’hôpital affirme qu’elle n’a pas eu de relation sexuelle avec un homme depuis deux ans. Elle déclare également qu’elle n’a pas vu ses menstrues depuis deux mois.
Selon des sources, Madeleine réside à Belabo, chef-lieu de l’arrondissement du même nom, situé à une centaine de kilomètres de Bertoua. Elle est originaire de Yabassi, chef-lieu du département du Nkam, dans le Littoral. Et cela fait sept mois à peine qu’elle a rejoint sa mère à Belabo, en provenance de Douala où elle aurait eu un malaise. « Elle est arrivée étant malade. Elle disait qu’elle avait mal au ventre. Et puis, la douleur se déplaçait… Mais, les premiers tests de grossesse effectués ont été négatifs. On pensait qu’elle avait l’hépatite… », soutient sa tante qui l’assiste actuellement à l’hôpital de la CNPS. D’autres sources affirment que Madeleine Ndjel, adepte de l’Eglise Vie Profonde, serait possédée par des mauvais esprits. Lors de notre passage à l’hôpital, nous avons rencontré son frère aîné en train de « maîtriser » cette jeune dame, agitée et débitant des paroles insaisissables. Une source proche de la famille affirme que Madeleine est à son troisième accouchement. Que sa sœur aînée est décédée en 2009, des suites de l’arrêt subit des menstrues alors qu’elle était encore jeune fille. « Elle avait été emportée par le fait que ses règles ne venaient plus et son ventre s’était gonflé… », rappelle sa tante, qui craint le pire pour la santé de sa nièce. L’infirmier accoucheur interrogé sur cette grossesse de deux ans se dit mal placé pour affirmer ou infirmer cette information, puisqu’il n’a reçu la concernée que le jour de son accouchement et qu’il ne sait rien de son passé. Le mystère est entier.
