Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Sécurité routière : toujours plus !

La mort vient à nouveau de frapper sur nos routes. De la manière la plus effroyable. Le choc assourdissant entre un gros porteur roulant à vive allure et un porte-char stationné imprudemment au bord de la chaussée a fait des dizaines de victimes au niveau de la localité de Tonga, endeuillant de ce fait plusieurs familles alors que le commun des Camerounais a déjà en tête les festivités de fin d’année.

Le paradoxe veut que la dernière tragédie en date intervienne au moment même où on assiste au renforcement du dispositif de sécurité routière. En vue de prévenir la recrudescence des accidents en fin d’année, la gendarmerie nationale a relancé ces derniers temps sa campagne de contrôle et de répression des infractions, notamment le long du fameux « triangle de la mort » constitué par la boucle Yaoundé-Douala-Bafousssam. Quelques résultats palpables ont été enregistrés, surtout en ce qui concerne la limitation de vitesse grâce à l’effet dissuasif des lourdes amendes. Sur la route de Douala, par exemple, on aura remarqué qu’à certains endroits (radar oblige), les conducteurs n’appuient plus tellement sur l’accélérateur. Et pourtant la route n’a pas cessé d’être à la fois un champ d’expression de nos angoisses refoulées et un mouroir à l’appétit visiblement gargantuesque. Le malheur sur route a cessé d’être un « accident » au sens littéral du terme pour devenir un mal profond et un sujet de préoccupation au plus haut sommet de l’Etat. À travers les pertes en vies humaines et autres dégâts matériels, ses effets dévastateurs n'en finissent pas de défrayer la chronique.

Le dernier drame en date n’est pas un cas isolé. La liste des tragédies survenues sur nos routes s’allonge sans fin : Ebombé, Boumnyebel, Pouma, Edéa, Bafia, Nkongsamba, Mbanga, Mvan…sont autant d’arrêts fatals sur l’itinéraire d’un ballet macabre. Malgré la récurrence des drames qui confine à la banalité, malgré les disparitions brutales maquillées en fait divers, le fléau de l’insécurité routière est assez grave pour ne pas être subi comme cette espèce de fatalité résumée par le fameux « on va faire comment ?» Il y a urgence d’agir, ici et maintenant, en sortant des sentiers battus pour établir un véritable contrat civique et citoyen entre les utilisateurs du volant et les autorités en charge de la régulation du trafic. Plusieurs diagnostics ont été posés par l’insécurité routière. De nombreuses études menées aboutissent invariablement à quatre causes essentielles : le mauvais état technique du véhicule, le non- respect du code de la route, le manque de professionnalisme du chauffeur et la conduite en état d’ivresse. Ne perdons pas de vue que les causes purement techniques ainsi que les manifestations de la défaillance humaine, trahissent en réalité un incivisme rampant et un mépris de la vie dont pourrait se passer toute société civilisée qui aspire à l’émergence.

Malgré leur importance, les contrôles ponctuels sur les grands axes routiers n’auront pas l’effet escompté, tant que d’autres mesures innovantes n’auront pas été prises pour prévenir des collisions qu’on aurait pu éviter. Les hécatombes enregistrées récemment ont été provoquées par des gros porteurs (camions ou autobus) stationnés en pleine chaussée ou sur le rebord, sans signalisation aucune et parfois à proximité d’un poste de contrôle qui n’aura rien remarqué d’anormal, jusqu’à l’issue fatale. Face aux lacunes constatées jusqu’ici, il faut aller plus loin, avec plus de pragmatisme.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière