Le chef de l’Etat acclamé pendant sa sortie de dimanche, dans et en dehors du stade omnisports.
C’est à chaque fois la même chose. Les populations ont beau savoir que le cortège présidentiel va passer à tel moment à tel endroit, l’instant de la rencontre est toujours chargé d’émotion. Une émotion que le peuple exprime en vivats, saluant chaleureusement le leader qu’il voit devant lui. La scène s’est reproduite hier, à l’occasion de la 52e finale de la Coupe du Cameroun de football. Sur différents tableaux. Le premier foyer de cette fusion s’est allumé à l’esplanade du palais de l’Unité, où des groupes de danse traditionnelle et des militants du Rdpc ont animé le premier tableau d’ambiance, selon le Poste national. La chaleur populaire accompagnera le cortège jusqu’au stade Ahmadou Ahidjo, se manifestant notamment à Nlongkak.
La cuvette de Mfandena, elle, n’est pas restée froide en attendant le président. L’atmosphère y était déjà festive avant l’arrivée du chef de l’Etat, de sortie en compagnie du nouveau gouvernement. Mais l’excitation montait au fur et à mesure que l’heure H approchait. L’entrée de Paul Biya dans l’enceinte du stade sera un des moments forts de l’événement. Le public lui ayant fait, pour ainsi dire, un triomphe.
Il faut dire que le rendez-vous vient une fois de plus d’être honoré. Le président a rencontré le peuple, pour une communion totale autour d’un objet de passion partagée, le sport. Mais le président a aussi rencontré le peuple autour du drapeau : après l’exécution de l’hymne national, une autre ovation est partie des tribunes bien garnies du stade omnisports. A retenir aussi l’image de ces ballons emportant l’effigie de Paul Biya dans les airs.
La ferveur du public, alimentée par le spectacle sur le terrain et la qualité de l’hôte en tribune présidentielle, ne retombera pratiquement plus jusqu’à la fin de l’événement. Parce que la remise du trophée, véritable point culminant de la compétition Coupe du Cameroun, se fera aussi sous les ovations de supporters enthousiastes, tout comme la sortie du chef de l’Etat du stade. Finalement, si le trophée ne va qu’à un seul vainqueur (faisant un finaliste malheureux, dure loi du sport), ce match ultime de la saison de football reste une belle occasion de fusion entre le président de la République et la population. C’est à chaque fois la même chose.
