Les actes de banditisme se multiplient en cette veille de fêtes. Les populations appelées à collaborer avec les forces de l’ordre.

Chimène T. ressent encore une profonde douleur tout le long de son bras droit et au niveau des jambes. Elle ne parvient même pas à lever le bras ou à se déplacer. Sur son corps, on peut encore apercevoir les blessures occasionnées par l’agression dont elle a été victime samedi soir vers 23h au carrefour Combi en allant vers Bilongue dans l’arrondissement de Douala III. Deux bandits roulant à bord d’une moto ont arraché son sac qui contenait une somme de 150 000 Fcfa. Alors que la jeune trentenaire tentait de résister, le conducteur de la moto qui la transportait a perdu l’équilibre et est tombé sur la chaussée. Blessés, la jeune fille et le « bendskineur » ne pourront rien faire aux bandits qui ont pris le large, une fois leur forfait accompli. Les deux blessés ont été admis dans un centre de santé.

Loin d’être exhaustif, cet exemple illustre la recrudescence des cas d’agression et de vol qu’on observe dans la capitale économique en cette veille de fêtes de fin d’année. Que ce soit dans les marchés, les quartiers, ou même dans des magasins, les malfaiteurs n’hésitent plus à opérer, dès lors que la victime est un peu distraite. Deux jeunes ont d’ailleurs été rattrapés puis battus à mort le week-end dernier à Akwa, alors qu’ils tentaient de s’enfuir après avoir arraché le sac d’une dame au niveau de Mobil Bonakouamouang. Selon un commissaire de police que nous avons rencontré, les populations doivent changer de comportement et éviter de rentrer à des heures tardives en cette veille de fêtes.

Mieux, elles doivent collaborer dès lors qu’il y a le moindre indice suspect. « Très souvent, les populations refusent de trahir les malfaiteurs qui vivent pourtant à côté d’elles, de peur des représailles. Mais elles doivent comprendre qu’il en va de leur sécurité et de celle de leurs biens », confie notre source. Le commissaire de police révèle que le délégué général à la Sureté nationale (Dgsn) a donné des instructions pour un déploiement spécifique des forces de l’ordre qui permettra de sécuriser au maximum les personnes et les biens. Les effectifs de certains commissariats ont d’ailleurs presque quasiment triplé pour une couverture efficiente.