La nouvelle, mieux la décision du président national du RDPC, Paul Biya, de nommer un nouveau Secrétaire général à la tête du Comité central du parti au pouvoir a peut-être été noyée dans le flot de décrets signés vendredi dernier par le chef de l’Etat, mais elle n’est pas passée inaperçue. Jean Nkuete est désormais le Secrétaire général du Comité central du RDPC. Le nouveau patron administratif du RDPC, jusqu’à vendredi dernier vice-Premier ministre, ministre de l’Agriculture et du développement rural, arrive dans une maison qu’il connaît bien. L’économiste de formation qu’il est, occupait également les fonctions de Secrétaire aux affaires économiques, sociales et à l’emploi du Comité central.
Né à Balessing, dans le département de la Menoua, région de l’Ouest en 1944, Jean Nkuete est un haut commis de l’Etat qui a occupé de nombreuses fonctions au sein de l’administration publique camerounaise. Directeur des Affaires économiques, puis conseiller technique dans les services du Premier ministre, directeur général adjoint de Paribas Cameroun en 1981 ; Secrétaire général adjoint de la présidence de la République en 1983, puis Secrétaire général du gouvernement en 1986 ; directeur de l’agence BEAC de Douala en 1988. En 1999, il est désigné Secrétaire exécutif de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) par les chefs d’Etat de la sous-région, Le 22 septembre 2006, Jean Nkuete est nommé ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Un an plus tard, il est promu vice-Premier ministre à la tête du même département ministériel. C’est à la tête de ce ministère qu’il a piloté le Comice agropastoral d’Ebolowa de janvier dernier.
Membre du Bureau politique du RDPC depuis le 3e Congrès ordinaire des 15 et 16 septembre 2011, il arrive aujourd’hui à la tête du secrétariat général du Comité central du RDPC au moment où cette formation politique, la plus importante du pays avec ses 153 députés sur 180 à l’Assemblée nationale et plus de 330 communes sur 360, s’apprête à affronter de nouveaux défis : les opérations de renouvellement de ses organes de base dès le premier trimestre de l’année prochaine et les élections législatives et municipales programmées la même année. Le parti entend sans doute consolider sa position de leader. Et le nouveau Secrétaire général du Comité central aura sans doute à cœur de relever ce défi.
