Très vite, les « nouveaux mousquetaires » seront jugés à l’aune de leurs performances dans l’opérationnalisation, une mise en œuvre efficiente de la vision et des options stratégiques clairement définies par le chef de l’Etat : l’émergence, la modernité, le mieux-être de tous ses compatriotes. Jusqu’au village le plus reculé du pays. Cela relève du domaine du réalisable, sans aucun doute. A condition que l’équipe Yang s’implique véritablement pour jouer une victoire impérative, toute idée d’échec étant à exclure d’emblée. C’est dans cet esprit que chacune des personnalités choisies pour figurer dans ce gouvernement devra exécuter sa partition. Dans le cadre du décor planté par le président de la République lui-même. Un coup de fouet à la croissance par le truchement des Grandes Réalisations.
Et c’est un Paul Biya particulièrement déterminé qui, du haut de la tribune de l’Assemblée nationale, a sonné littéralement il y a peu la fin de la récréation, des discours oiseux et stériles. Le temps, avait-il indiqué et prévenu le 3 novembre dernier est à l’action. Une action fécondante dont les fruits doivent être palpables, vérifiables, quantifiables. Tout autre attitude ne pouvant que relever d’une vaine gesticulation. Le cap ayant été fixé par le promoteur du Renouveau qui a pris des engagements envers un peuple qui l’a littéralement plébiscité à l’issue du scrutin du 9 octobre dernier, il s’agit désormais d’apporter des réponses adéquates et concrètes aux attentes des populations. Hors de question de faire mentir le président de la République. Aucun droit à l’erreur pour les ministres dans un contexte nimbé de défis au quotidien : produire davantage et mieux, soigner, nourrir, loger, répartir plus équitablement les fruits de l’expansion… Il n’y a plus à tergiverser.
Ce premier gouvernement des Grandes Réalisations est d’autant plus attendu sur le terrain de la praxis qu’il est constitué, pour l’essentiel, d’hommes et de femmes pétris d’expérience. Rompus à l’exercice des hautes charges, les uns et les autres sont parfaitement avisés des sources de l’inertie et autres dérives et dysfonctionnements qui ont plombé jusqu’ici la marche du Cameroun vers un plein accomplissement de son destin. Avec en tête, la corruption et l’atteinte à la fortune publique. Il leur revient donc d’y remédier, de s’approprier la nouvelle dynamique impulsée par le président Paul Biya, d’installer résolument notre pays et à brève échéance dans un mouvement, une logique de victoire, d’émergence. Ils sont au pied du mur. En n’hésitant pas, dans cette optique, à faire dans l’audace. A innover. A adosser leur action sur une ascèse républicaine. Car, il est d’évidence qu’à ce stade de construction du vaste chantier national annoncé par le chef de l’Etat, le pays a moins besoin de rhéteurs avides d’ostentation que de bâtisseurs engagés. Pour le bien de tous.
