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Dossier de la Rédaction

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Nécessaire sursaut

La Milda, moustiquaire imprégnée à longue durée d’action, perdra-t-il la bataille contre l’anophèle, le si frêle mais à la peau si dure vecteur du paludisme ? Sur le papier, le projet de mettre dès octobre 2011, un Camerounais sur deux sous moustiquaire, faisait rêver, sinon d’éradiquer, du moins de ramener le paludisme à une portion congrue dans notre pays. Cette redoutable maladie, faut-il le rappeler, provoque, chaque année, plus d’un million de décès dans le monde, dont 80% s’enregistrent en Afrique au sud du Sahara.

Avec la Milda, l’idée était de rompre la chaîne de transmission de la maladie moustique-homme, soit en éliminant soit en affamant durablement le vecteur. Au regard du déroulement de cette campagne, il est craindre que, sans un sursaut collectif, l’objectif ne puisse être atteint. Dans la mesure où le projet se heurte depuis le début de sa mise en œuvre à deux écueils respectivement liés à la distribution et à l’utilisation.

La distribution d’abord. Malgré les dispositions prises par le ministère de la Santé publique et ses partenaires pour mener cette campagne s’inscrivant dans le cade du Projet Scaling up malaria Control for impact in Cameroon, financé par le 9ième Round du Fonds Mondial contre le paludisme, la tuberculose et le sida, le recensement des ménages et la distribution des moustiquaire proprement se révèlent chaotique dans certaines aires de santé. Ils sont nombreux, en effet les ménages non recensés ou disposant effectivement d’un récépissé, mais qui ne parviennent pas à l’échanger contre des moustiquaires.

L’utilisation ensuite. Cameroon Tribune a dépêché sur le terrain des équipes de reportages, lesquelles font le douloureux constat d’une faible utilisation des moustiquaires distribués. Le produit est peu accepté pour des prétextes variés : chaleur, sentiment d’enfermement voire, l’idée fausse selon laquelle cet instrument sera réservé aux enfants et aux femmes enceintes. Peut-être pour avoir été le cœur de cible d’une précédente campagne de distribution visant ces personnes plus vulnérables.

C’est au regard de ces deux revers qu’un sursaut de la population et des autorités sanitaires est souhaitable.

En tout cas, quel que soit l’impact de la campagne Milda, l’on est conscient aujourd’hui que seul un faisceau d’approches associant la lutte anti-vectorielle, lutte antiparasitaire à l’usage d’un futur vaccin, pourrait vaincre le paludisme. Car ce fléau à travers les âges a montré sa forte capacité à survivre aux armes jusqu’alors utilisées : les épandages d’insecticides (Dtt) dans les années 50, les campagnes d’administration gratuite de quinine aux enfants des écoles au long des années 60, les médicaments de synthèse, dès les années 70, la distribution de moustiquaire aux femmes enceintes dans les années 90, l’organisation de la lutte à l’échelle communautaire dans les années 2000… Il faudrait sans doute poursuivre à cet égard, le recours à des méthodes simples qui ont donné la pleine mesure de leur efficacité : la destruction de gîtes larvaires autour ou l’utilisation de grilles dans les ouvertures des maisons dans les ménages relativement aisés.

 

 

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