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Dossier de la Rédaction

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Le Canal du Mfoundi aux sources d’un conflit foncier

La Communauté urbaine de Yaoundé veut aménager les berges de ce cours d’eau, mais, une famille établie sur les lieux dénonce la spoliation de ses terres.

Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé donne sa parole d’ancien fonctionnaire des Domaines et d’édile engagé dans l’aménagement de sa ville. « C’est une question résolue depuis 1974. Croyez-vous que l’on puisse faire passer une voie de chemin de fer sans un décret d’expropriation ? Naturellement, une telle expropriation remet le terrain dans le domaine public. C’est ce qui s’est passé », a expliqué Gilbert Tsimi Evouna à C.T. hier. Le premier magistrat de la capitale parle ainsi de la querelle foncière née de l’aménagement du canal du Mfoundi. Un conflit qui oppose la Communauté urbaine à l’une des quelque quarante familles déguerpies des berges de cette rivière qui traverse la capitale.

« Mais où est donc le décret d’expropriation ? », rétorque Jacques Claude Ndoumou, chef de la famille de feu Gallus Essomba. Du moins, en ce qui concerne les 12.105m2 actuellement querellés. De fait, analyse M. Ndoumou, la Commuanuté urbaine de Yaoundé ne peut pas produire un titre régulier pour déguerpir les héritiers de M. Essomba. Or, lundi, c’est bien ce que les pelleteuses de la mairie ont essayé de faire. La bagarre qui s’en est suivie a opposé policiers et membres de la famille concernée, opposée à l’exhumation de parents qui y sont enterrés. Pour cette famille Mvog Atangana-Mballa, ce serait la perte ultime sur un terrain initialement étalé sur trois hectares et « titré » en 1956.

Deux décrets d’expropriation ont, en effet, frappé le vaste ensemble qu’était le terrain familial de Gallus Essomba, indique le directeur des services techniques de la Communauté urbaine, Arnauld Philippe Ndzana. Le premier est intervenu lors de la construction du chemin de fer à Olezoa en 1974. Le second en 1985, alors que le lit du Mfoundi était aménagé en aval. Ces deux modifications de l’espace ont-ils vidé le titre foncier de la famille Essomba de tout son contenu ? Non, pense M. Ndoumou. Rien n’est moins contestable, semble-t-on dire à l’Hôtel de ville. Mais, selon M. Ndzana, il faut absolument superposer les deux décrets sur la configuration du terrain pour savoir qui a droit à quoi actuellement.

Une opération superflue, si l’on en croit le délégué du gouvernement pour qui, l’institution qu’il dirige a proposé en « bon père de famille » une réparation aux Essomba. Lesquels ont refusé depuis 2010, les 60 millions de dédommagement proposés par la Communauté urbaine. Mieux, M. Ndoumou et ses parents déclarent avoir porté plainte pour voies de fait contre M. le délégué du gouvernement. Une affaire enrôlée au tribunal de première instance du Centre administratif de Yaoundé et qui devrait être en jugement le 10 janvier prochain. Un développement à la mesure des enjeux. Sur ces terrains désormais viabilisés, un nouvel ensemble immobilier d’envergure doit naître, apprend-on à l’Hôtel de ville.


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