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Dossier de la Rédaction

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Défis politiques majeurs des chantiers du gouvernement

Mise en place du Sénat et du Conseil constitutionnel, parachèvement de la décentralisation, perfectionnement du système électoral et intensification de la lutte contre la corruption en bonne place dans l’agenda de l’équipe Yang.

Formé vendredi dernier par le président de la République, le premier gouvernement du septennat des Grandes Réalisations s’est mis au travail dès le lendemain, avec pour ambition de donner un contenu concret aux promesses et engagements de Paul Biya, respectivement pendant la campagne électorale en vue du scrutin du 9 octobre 2011 et à l’occasion de sa prestation de serment du 3 novembre dernier.

En bonne place parmi les défis à relever par le gouvernement que conduit Philemon Yang, figure l’accélération de la relance de la croissance économique, au travers de la mise en œuvre des grands projets et la révolution agricole. Certes, la nouvelle équipe gouvernementale aura à cœur d’impulser une nouvelle dynamique à l’économie en vue de baliser la voie au Cameroun vers l’émergence, mais d’autres challenges non moins importants sont à relever notamment au plan politique. Il s’agit entre autres, de la mise en place de certaines institutions prévues par la Constitution, du parachèvement de la décentralisation, du perfectionnement du système électoral et de l’intensification de la lutte contre la corruption.

1 - Mise en place des institutions prévues par la Constitution

• Le Sénat : la loi fondamentale prévoit deux chambres dans le parlement camerounais : l’Assemblée nationale qui fonctionne déjà et le Sénat dont la mise sur pied est attendue. Cette chambre représentera les collectivités territoriales décentralisées. Chaque région sera représentée au Sénat par dix membres, dont sept élus au nauffrage universel indirect et trois nommés par le chef de l’Etat. Parlant de l’avenir du parlement camerounais dans son discours d’investiture du 3 novembre dernier, le président Paul Biya a déclaré que «l’Assemblée nationale sera bientôt épaulée par le Sénat. Le pouvoir législatif sera alors exercé par un parlement complet où les collectivités territoriales décentralisées seront elles aussi représentées. »

• Le Conseil constitutionnel : cette institution dont la mise en place est également attendue est de l’avis du président Paul Biya, « un organe essentiel pour le fonctionnement des institutions », comme l’attestent du reste ses missions. Cette structure aura à statuer sur la constitutionnalité des lois nationales, celle aussi des règlements et des accords internationaux. En tant que régulateur du fonctionnement des institutions, le Conseil constitutionnel aura également à trancher les conflits d’attributions entre les institutions de l’Etat, entre l’Etat et les régions, entre les régions. Dès son entrée en fonction, cet organe veillera sur la régularité de l’élection présidentielle, des élections parlementaires, des consultations référendaires et en proclamera les résultats. La modernisation du fonctionnement des institutions commande une mise en place rapide du Conseil constitutionnel.

2 – Parachèvement de la décentralisation

Commencé il y a quelques années, le processus de décentralisation se poursuit. Il devra cependant être accéléré et mené à son terme par le gouvernement, dont les collectivités territoriales décentralisées attendent un transfert complet des ressources et compétences. Ainsi que la mise en place des Conseils régionaux prévus par la loi fondamentale. Au terme de ce processus, a relevé Paul Biya, dans son discours d’investiture. « Nous disposerons (…) d’une architecture assurant aux citoyens une meilleure participation à la vie politique, avec un bon équilibre entre l’Etat et les collectivités décentralisées.»

3 – Perfectionnement du système électoral

A la suite de quelques dysfonctionnements enregistrés ici et là lors de la présidentielle du 9 octobre 2011-premier scrutin organisé par Elecam - et à la veille des législatives et municipales attendues en 2012, le perfectionnement du système électoral apparaît comme une des priorités de l’équipe Yang. Ce point de l’agenda du nouveau gouvernement apparaît d’autant plus important que les élections de proximité soulèvent généralement plus de passions. Dans son discours inaugural du nouveau septennat, le président Paul Biya avait réaffirmé sa volonté « de perfectionner sans répit notre système électoral. » A cette occasion, il avait du reste précisé que « Si les progrès accomplis dans le domaine de la démocratie électorale sont indéniables, il n’en demeure pas moins que certains réglages sont à faire au niveau de notre organe électoral en vue de son meilleur fonctionnement. » Et d’ajouter : « aussi restons-nous aujourd’hui comme hier à l’écoute des suggestions. » Une interpellation qui concerne autant le gouvernement que l’opposition.

4 – Intensification de la lutte contre la corruption

La croisade contre ce fléau va se poursuivre sans répit et sans faiblesse, avec pour objectif d’assainir la morale publique et préserver la fortune publique. Le 15 septembre 2011 à l’ouverture du 3e congrès ordinaire du RDPC Paul Biya avait prévenu : « La lutte contre la corruption va se poursuivre en s’intensifiant, sans complaisance, sans discrimination, indépendamment du statut social et de l’appartenance politique des personnes incriminées » Il revient au gouvernement de mettre en œuvre ces prescriptions. L’adoption récente du projet de loi portant création d’un tribunal criminel spécial est une indication que les lignes bougent.

Au total, ces défis à relever au plan politique, auxquels il faut ajouter le renforcement des libertés publiques et le respect des droits de l’Homme, appellent de la part du gouvernement une mobilisation rapide et un travail en synergie pour répondre aux attentes de la Nation.

 

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