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Dossier de la Rédaction

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La Sexion prend Douala d’Assaut

Ils étaient plus d’un millier le 11 décembre dernier à la maison du Parti, venus applaudir le groupe de rap français.

« J’ai préféré partir et m’isoler. Maman, comment te dire, je suis Désolé... ». Maitre Gims n’a pas le temps de finir le premier couplet du fameux tube de Sexion d’Assaut, « Désolé », que Barack Adama lui dérobe le micro. Pas besoin de chanter. La chorale de fans s’en charge. Il est 20H30 ce dimanche 11 décembre 2011 à la maison du Parti de Bonanjo, le coin est plutôt isolé la nuit, mais la marée humaine en majorité constituée d’ados semble prête à atteindre le petit matin sur place. « Désolé », le public l’a attendu toute la soirée. Dès la montée sur scène de Black M, le premier des huit rappeurs à faire son apparition. Accueilli par une crise générale d’hystérie qui va aller crescendo au fil du concert.

Sur le podium, c’est un flow à tout va, dans un style old school remis au goût du jour du rap français par le groupe parisien. Sexion d’Assaut revisite son premier album sorti l’année dernière, disque d’or trois semaines après son arrivée sur le marché, « L’Ecole des points vitaux ». Et pour la foule, c’est « Casquette à l’envers ». En chœur, on hurle, plus qu’on ne chante, « J’ai pas les loves », « Mon gars sûr », et l’incontournable des dancefloors hip-hop « Wati by night ». Des morceaux qui font danser, mais qui n’hésitent pas à plonger dans le cambouis de la misère quotidienne, loin du bling-bling. L’un des morceaux porteurs de cet engagement pour la bande à Lefa est signé « Ils appellent ça ».

Et malgré le titre « Changement d’ambiance », on reste dans la même cadence électrique, tout en changeant de disque. Un tour en arrière, en 2009, dans le street album « L’Ecrasement de tête », quand Sexion d’Assaut était encore un collectif, pour puiser « Wati bon son », pour le plus grand plaisir des fans scandant : « Wati B, Wati B… ». Un tour également dans leur projet tout neuf, « Les Chroniques du 75 volume 2 », avec « Paris va bien », « Plus qu’un son » et bien sûr « A bout d’souffle », hit plus connu sous son refrain « Là je ne suis pas bien ». Entre deux titres, Barack Adama annonce la sortie le jour même sur Facebook de « Mets pas celle là », premier extrait de leur opus « En attendant l’apogée », dont la sortie est prévue pour février 2012.

Annonce faite dans une atmosphère indescriptible : Des jeunes filles qui se jettent dans les bras l’une de l’autre, sautillant et hurlant à la fois. Un public qui se presse au pied du podium, obligeant les rappeurs à arrêter le spectacle pendant trois minutes, le temps que la foule recule un peu et évite que des enfants finissent étouffés. Pourtant, ils ne réussiront pas à conjurer le mauvais sort. A la fin du concert, un jeune homme s’écroule au bas de la scène, au paroxysme de l’émotion. Un autre se fait violemment heurter par un voleur de téléphone. Le rideau se baisse sur la musique, c’est au tour des équipes de soin de prendre le relais.



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