Serein. C’est ainsi qu’est apparu le capitaine des Lions Indomptables mardi dernier sur le plateau de Canal 2 international.  Cinq jours après sa suspension pour quinze matches par la Commission d’homologation et de discipline de la Fécafoot, Samuel Eto’o apparaissait en public pour la première fois. C’était donc un scoop pour la chaîne de télévision de Douala. Depuis lundi dernier, le joueur séjourne dans la capitale économique où il passera  les fêtes de fin d’année en famille.  Outre le résumé de son entretien, C.T propose également les avis de quelques confrères qui jugent sa prestation télévisée.

Sur la grève de Marrakech
Samuel Eto’o a donné sa version des faits sur la grève de Marrakech ayant débouché sur le refus des joueurs de se rendre en Algérie disputer un match amical avec les Fennecs le 15 novembre dernier. Le capitaine des Lions a affirmé que tout était  « flou » aussi bien dans le tournoi de la LG Cup auquel  la sélection nationale venait de participer que sur le match amical avorté Algérie-Cameroun. Les contrats de ces deux évènements étaient inexistants, s’est-il indigné.  Cette grève est  le point de départ d’une nouvelle aventure des Lions. Il s’est félicité du bel état d’esprit affiché par ses coéquipiers et sur leur solidarité.

Sur sa suspension
Samuel Eto’o a déclaré qu’il ne fera pas appel de la décision et qu’il se considère toujours comme capitaine des Lions Indomptables. Il a dit « qu’il prend acte de la décision de la Fécafoot ». Cette suspension l’a mondialement sali », a reconnu Samuel Eto’o, un brin courroucé,  visiblement blessé et prêt à se battre jusqu’au bout. Il a réitéré qu’il a agi au nom du groupe. Sanctionné par la Fécafoot pour le refus de se rendre en Algérie pour disputer un match amical, le capitaine des Lions a expliqué que  la gestion de ce match et bien d’autres tournois était opaque.

Sur la gestion des Lions
L’invité de Philippe  Boney et de Martin Camus Mimb, les deux confrères qui l’ont interviewé, a décrié la gestion de l’équipe nationale. Il a laissé entendre que les gens se « battent pour l’argent ». Eto’o  soutient que les joueurs qui génèrent l’argent méritent d’être bien traités. Or, ce n’est pas le cas en ce moment, souligne-t-il. Le joueur a déploré le manque de transparence dans les fonds générés par les transferts, les matches amicaux, les subventions de la FIFA, les sponsors…

Sur son avenir
Samuel Eto’o a reconnu que sa « fin de carrière est proche ». Mais avant qu’il ne prenne sa retraite, il compte relever deux défis sportifs : emmener son club, l’Anji Makhatchkala, en Ligue des champions et redresser les Lions Indomptables. Il se fixe pour cap 2014. Outre les aspects sportifs, Samuel Eto’o a également parlé de sa vie en Russie, de ses actions caritatives. Il a conclu qu’il est prêt à encaisser les coups et qu’il se battra pour le « triomphe de la vérité » et non des mensonges. Eto’o a appelé ses fans au calme. La rue ne résout pas les problèmes, a-t-il dit. Au sortir de cet entretien, une impression domine. C’est la cassure entre Samuel Eto’o et les responsables actuels de la Fécafoot.