Grâce à la plate forme de gestion et de suivi en gestation, les entreprises camerounaises peuvent communiquer directement avec celles de 43 autres pays.

« La mise en place de la plateforme permettra aux entreprises camerounaises d’avoir accès aux informations de 43 pays d’Afrique subsaharienne. Elle leur permettra de pouvoir faire des comparaisons, le bench-marking, entre leurs performances et celles d’entreprises d’autres pays dans le même secteur. Plus encore, en matière de partenariat ou de recherche de certaines informations ou de la disponibilité de certaines matières premières. Il suffit d’entrer dans la plateforme et on sait qu’au Gabon par exemple, il y a telle entreprise qui fait dans tel secteur et qui produit telles quantités de manioc par an. C’est ce déficit d’informations qui ne permettait pas à nos entreprises d’être compétitives. C’est donc un grand pas et il faudrait que les entreprises adhèrent de plus en plus, parce qu’il y a une autre enquête qui va venir compléter celle-ci lieu l’année prochaine. L’API va les accompagner et leur faciliter l’accès à la plateforme. La finalité étant de permettre à toute entreprise camerounaise d’avoir accès à cette plateforme »

C’est le visage noué par l’émotion que Marthe Angéline Minja s’est exprimée vendredi dernier, au sortir de l’atelier de présentation des résultats de l’enquête sur les investissements menée par l’Organisation des Nations-Unies au Cameroun (Onudi) au Cameroun, couplée au lancement de la plateforme de gestion et de suivi des entreprises au Cameroun (PGSI). Cette enquête de l’Onudi rentre dans le cadre du programme régional de promotion des investissements en Afrique. Un programme né de la volonté de l’Union africaine de se doter d’un instrument dynamique commun et approprié pour promouvoir les investissements, stimuler des politiques et stratégies efficaces et accroître l’impact des investissements directs étrangers sur le développement des économies africaines. Au Cameroun, l’enquête a couvert 270 entreprises. Elle a permis d’analyser la structure organisationnelle, l’origine de l’investisseur, l’orientation du marché, les principaux secteurs d’activités, la structure de l’actionnariat, l’âge de l’entreprise, bref, elle a permis de voir comment les investisseurs domestiques appréhendent leur environnement.

Pour Tidiane Boye, qui représentait l’Onudi, quand la PGSI sera ouverte sur le net, les entreprises qui auront participé à l’enquête auront un accès direct grâce à un nom d’utilisateur et un mot de passe qui leur seront attribués. Elles auront la possibilité de mettre des informations en ligne. Mukete Shabantu, superviseur des enquêtes pour le réseau Afripanet, partenaire de l’Onudi, rappelle simplement que tout ce qui est fait a pour but de booster les investissements du secteur privé. Les entreprises devraient donc plus collaborer.