Première en date des deux rendez-vous festifs les plus attendus et toujours célébrés avec le même enthousiasme chaque fin d’année, la fête de Noël, le 25 décembre, ne limite pas la jubilation aux chrétiens qui commémorent ce jour-là la naissance de Jésus Christ. Dans un monde de consommation où tout est prétexte à publicité et à réjouissances, Noël , sans être totalement dépouillée de sa couverture religieuse, est aussi et visiblement de plus en plus une grande foire commerciale mondiale. Si les moins jeunes se contentent de préparation spirituelle et de participation aux offices religieux le cas échéant puis, si possible, des agapes, les enfants des villes comme ceux des villages sollicitent de leurs parents des habits neufs à la mode et surtout des jouets dont la qualité et la nature laissent, dans certains cas, à désirer. Des fabricants aux distributeurs en passant par les grossistes, les multinationales et les hommes d’affaires des marchés de l’alimentation et des jouets sont aux anges. Mais les prix, c’est le moins qu’on puisse dire, ne sont pas toujours à la portée de toutes les bourses.

Cependant, les pouvoirs publics s’emploient à briser le cercle vicieux de la spéculation qui, chaque année en pareille période, enferme les produits de première nécessité derrière les boutiques ou bien les fait disparaître purement et simplement. Cette fin d’année, comme la précédente, les pouvoirs publics ont pris des mesures pour rendre accessibles les produits de première nécessité. L’organisation de foires agricoles régionales où les prix officiels des ignames, des régimes de plantain, comme ceux de tous les autres produits exposés , sont fixés bord-champs, relèvent de ces dispositions bénéfiques pour tous. Car les exposants de leur côté, en sus du prix de vente, doivent recevoir, selon des sources officielles, du matériel agricole en guise de gratifications. Les marchés organisés sous l’égide du ministère du Commerce ont été renforcés. La MIRAP ne dort pas non plus. Elle est bel et bien présente sur le terrain, notamment à Yaoundé et à Douala, pour assurer le ravitaillement à des prix normaux.

La période de Noël comme celle du nouvel an est aussi le moment propice pour les bandits et autres pick-pockets d’affûter leurs armes pour faire la fête au premier venu dans les marchés, les lieux de culte ou en route. Il est rassurant de savoir que le gouvernement a pris des dispositions appropriées pour que la sécurité et la paix continuent de régner sur l’ensemble du territoire national. Pour ce qui est des transports, les pouvoirs publics ont annoncé la mise en place d’un dispositif pour minimiser les risques d’accident. Malgré tout gare à l’excès de vitesse, à la fatigue du chauffeur, à l’alcool au volant…

Mais il n’est pas mauvais de noter et d’avoir sur soi les numéros d’urgence de la police, de la gendarmerie , des hôpitaux et des pharmacies de garde de son lieu de résidence . Relevez aussi le numéro de série de votre portable en composant étoile-diez- zéro-six-diez . Communiquez ce numéro à votre opérateur pour bloquer le portable en cas de vol. Cependant, on ne le dira jamais assez, la vertu se tient au juste milieu. C’est dire que l’excès en toute chose est le terreau des accidents et des tragédies. Tout ce qui est bon est à consommer avec modération. Dans ces conditions, Joyeux Noël !