Au moment où démarrent les Grandes Réalisations, le traditionnel message prend des allures de premier coup de pioche.
A priori, il semble aisé de se faire une idée de ce que pourrait être le contenu du message du chef de l’Etat à la nation, ce samedi. Mais cela reste un a priori. Ce qui est quand même vrai, c’est que le contexte de cette fin d’année indique une certaine constance dans le discours. Notamment au sujet de la mise en œuvre de l’ambitieux projet proposé aux électeurs, par celui qui était alors le candidat Biya lors de la campagne électorale pour le présidentielle du 9 octobre 2011. Et depuis que le programme des « Grandes Réalisations » a été choisi à une large majorité par les électeurs camerounais, Paul Biya n’a manqué aucune occasion de réitérer sa volonté et sa détermination à changer de manière rapide le quotidien des Camerounais qui l’ont élu à près de 78%. De changer le visage de l’économie camerounaise, qui, en cette année 2012, prend résolument le train de l’émergence.
A Kribi, Maroua et Douala lors de la campagne électorale. A l’Assemblée nationale, lors de sa prestation de serment. Et tout dernièrement face aux membres du gouvernement à l’occasion du Conseil ministériel consécutif à la réorganisation et à la formation du gouvernement intervenue le 9 décembre dernier. Cinq sorties, un seul message : le temps est venu de transformer le Cameroun.
En revisitant le discours d’investiture prononcé le 3 novembre dernier, on retrouve non seulement la formule coup de fouet : « L’heure est à l’action ». Invite claire à se mettre au travail. Mais en outre, le chef de l’Etat indique clairement les axes de son action au cours des prochains jours. Avec, parmi les objectifs prioritaires, l’accélération de la croissance, « l’une des grandes affaires de ce septennat » selon la formule chère à Paul Biya.
Dans le choix de ses mots, dans le ton qu’il utilise depuis les dernières semaines, on sent bien chez le président de la République, le souci de faire comprendre l’urgence et l’importance de ce « grand chantier » qui s’ouvre au Cameroun. Et qui demande la participation de toutes les filles et de tous les fils de ce pays. Les valeurs sont clairement posées : travail, esprit d’équipe, obligation de résultat. Ce modèle implique évidemment une sévère mise à l’écart des auteurs de dérives (individualisme, fraude, corruption).
Demain, face à ses compatriotes, on s’attend à ce que le président Biya insiste. C’est dans l’air du temps en ce début de septennat. Parce que l’heure est venue de se mettre sur la ligne de départ. Et de partir effectivement. Les premiers coups de pioche seront déterminants.
