Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

28 détenus de New-Bell retournent chez eux

Des ex-bagnards ont été libérés de la prison centrale de Douala le 29 décembre dernier après le paiement de leurs contraintes par corps.

Ce jeudi matin là, Ibrahim Oumarou et ses vingt-sept compères remplissent les dernières formalités pour leur libération, un peu plus tard dans la journée. En attendant, debout dans la cour intermédiaire, pas loin des bureaux du régisseur, ils se demandent qui a réglé leurs contraintes par corps. On a beau leur répondre Association des Réfugiés sans Frontières (ARSF), cela n’évoque pas grand-chose pour eux. Et déjà, ils quémandent une pièce aux visiteurs. Très sceptiques devant la promesse qui leur est faite de recevoir une petite somme pour les aider à tenir une fois dehors, et pour ceux qui veulent retourner chez eux, à assurer les coûts de transport.

Et pourtant, pendant la cérémonie de libération de ce 29 décembre 2011, les 28 prisonniers, parmi lesquels un Nigérian, recevront chacun la somme de 30 000 F des mains de l’ARSF, en plus de leur certificat de levée d’écrou. Ils font ainsi partie de la deuxième vague des 144 détenus concernés par la grâce présidentielle, restés bloqués en prison pour contraintes par corps non payées. A l’origine, ils étaient 461 prisonniers de New-Bell à avoir bénéficié du décret du chef de l’Etat du 03 novembre dernier, portant commutation et remise de peine. Et le 1er décembre dernier, 107 avaient été libérés d’office. Ce qui avait poussé le régisseur de la prison centrale de Douala, Dieudonné Engonga Mintsang, à lancer un cri de cœur à l’endroit des associations et des âmes bienfaisantes.

Appel entendu avec un premier mouvement de 35 individus qui ont recouvré la liberté, grâce notamment à l’Association Nationale Cameroun Avenir (ANACAV) et aux familles de détenus. Cette fois-ci, c’est l’ARSF qui a pris le relais en dépensant 814 647 F pour vingt-huit captifs. Après avoir réglé les frais de trois prisonniers auparavant. L’initiative rentre ainsi dans le cadre du projet 3DACDET (Défense des Droits des personnes Détenues et Amélioration de leurs Conditions de Détention au Cameroun), soutenu par l’Union Européenne. Les critères de choix des dossiers étaient : la vulnérabilité, avec les prisonniers les plus démunis; venaient ensuite la bonne conduite et le budget de l’Association des Réfugiés sans Frontières.

Daniel Moundzego, président de l’ARSF, promet que l’initiative ne s’arrêtera pas là : « Nous mènerons les mêmes actions à Yaoundé et à Maroua ». Sa proposition, « une annulation pure et simple de la contrainte par corps ».



Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière