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Dossier de la Rédaction

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Calme après la tempête à Deido

Au terme d’une folle journée de mardi, les autorités administratives ont mis fin à la tension entre riverains et motos-taximen.

Il a fallu que les forces de l’ordre entrent en action hier après-midi pour que l’affrontement cesse. Pour que s’arrêtent les jets de pierre, de bouteilles et autres morceaux de bois là, entre les châteaux d’eau de Deido et le carrefour Bonabassem. Des groupes de jeunes s’y faisaient à nouveau face, en une sorte de résurgence de la tension ayant secoué le quartier le 31 décembre dernier, après l’assassinat par des agresseurs à moto d’un fils du coin. Le calme était pourtant revenu à Deido, et le 1er janvier s’y est passé sans heurt, comme le fera remarquer le préfet du Wouri lors d’une réunion de crise présidée par le gouverneur dans les locaux de la mairie de Douala 1er. Pour des raisons non encore connues, la mèche s’est rallumée dans la nuit du 2 au 3, et hier, à nouveau, la tension est remontée. Dans la foulée, des domiciles et des motos ont brûlé. Quelques voix ont parlé aussi d’un enfant mort dans un des incendies, mais CT n’a pu en avoir confirmation.

Quoi qu’il en soit, il a fallu que les autorités administratives remontent au créneau. Afin d’empêcher que la situation ne tourne définitivement à l’embrasement, parce que de part et d’autre, lattes, gourdins et autres objets contondants étaient bien visibles, brandis par des jeunes apparemment désireux de s’en servir. Il faut dire que pendant ce temps, la circulation dans la zone est devenue difficile. Un reporter de CT a constaté que, non loin du pont Bonabassem, des moto-taximen stoppaient les taxis et les déchargeaient de leurs passagers. Les forces de maintien de l’ordre ont dû intervenir de ce côté également.

« On a tué des gens, on a incendié des maisons, il faut qu’on arrête ça ! », dira le gouverneur Fai Yengo Francis lors de la réunion de crise susmentionnée. « Il faut aller parler aux jeunes (…) Notre mission, c’est d’éviter une confrontation entre les deux groupes. Ce serait la catastrophe », ajoutera-t-il, s’adressant aussi bien aux autorités traditionnelles locales, aux hommes politiques et aux syndicalistes présents dans la salle. « La justice suivra son cours », a ensuite promis le gouverneur, rappelant que l’urgence était d’arrêter les affrontements.

De retour sur le terrain, la délégation se retrouve au cœur d’un échange de tirs. Les jets de pierre se poursuivant. Elle replie, essaye quelques instants plus tard de repartir vers la population, mais se heurte à la même hostilité. L’autorité administrative décide alors de muscler son intervention. D’autres éléments des forces de l’ordre sont appelés en renfort.

Difficile pour le reporter de se frayer un chemin dans la foule, encore plus d’aller d’un camp à l’autre, mais il semble, qu’entre-temps, des chefs traditionnels ont pu approcher des fils du coin et leur parlent. Au moment où débarque une unité avec boucliers et casques lourds, des signes de paix sont montrés par des jeunes du quartier. Les cailloux ne volent plus dans tous les sens – il faut dire qu’un camion antiémeute a aussi contribué à refroidir les ardeurs. Au moment où CT quittait les lieux hier, le préfet Bernard Okalia Bilaï s’était adressé aux deux camps. Comme le gouverneur peu avant lui, il a invité au calme, expliquant que rien de positif ne pouvait se faire tant que deux groupes restaient sur les lieux à se regarder en chiens de faïence.



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