La réunion de ce vendredi est attendue par les observateurs, les amateurs de football, l’opinion nationale et internationale. Mais rien ne laisse présager une rencontre spéciale à la lecture des premiers points inscrits à l’ordre du jour. On pense tout simplement à une simple concertation de routine au cours de laquelle la trentaine d’administrateurs de la Fécafoot viennent adopter les procès-verbaux et les rapports d’activités. C’est au bas du document qu’on commence à déceler le « piquant » : la suspension éventuelle d’un membre, suivie de sa révocation éventuelle provisoire. De qui s’agit-il ? C’est la première interrogation. Pourquoi sera-t-il révoqué ? C’est la deuxième.

Deux noms circulent. Ceux de Charles Emedec, président de la Ligue de l’Ouest, sous la menace d’une procédure disciplinaire. La Fécafoot ne serait pas contente de la gestion des 25 millions alloués à la Ligue de l’Ouest, enveloppe affectée à l’acquisition d’un siège. Le deuxième nom, c’est celui de David Mayebi, président du Syndicat national des footballeurs camerounais. Les prises de position, ces derniers temps, du président du syndicat à propos de « l’affaire Eto’o » dans laquelle il défend bec et ongles le joueur ne plaisent pas à la hiérarchie de la fédération. Les décisions éventuelles projetées pourraient cependant se heurter à une difficulté juridique de taille. Ces deux personnalités, hommes de main du président de la Fécafoot jusqu’à une date récente encore, siègent au Comité exécutif en qualité d’élus.

La suspension de Samuel Eto’o de l’équipe nationale pour quinze matches pourrait aussi monopoliser l’attention des administrateurs. Tout comme la situation de Eyong Enoh et Assou Ekotto, également sanctionnés par la Commission de discipline de la Fécafoot, Mais ce point n’est pas formellement inscrit à l’ordre du jour. Il est néanmoins fort probable que les administrateurs se saisissent de ce dossier. En gros, les questions de discipline domineront les débats. Ça s’annonce chaud.