La baisse du rendement à la centrale d’Oyom-Abang, d’une capacité installée de près de 40 mégawatts, est due à un problème de bancs de condensateurs. Les bancs de condensateurs sont un dispositif d’accumulateurs électriques qui permet de stocker l’énergie électrique et de la restituer plus tard. C’est ce système qui permet qu’au moment des pics de consommation en soirée, on puisse satisfaire la demande supplémentaire. Du fait de la panne, il s’est donc avéré difficile de faire les provisions nécessaires pour que la centrale d’Oyom-Abang puisse alimenter en permanence des quartiers comme Ngousso et Kondengui qui en dépendent directement.
En ce qui concerne la centrale thermique à fuel lourd de Limbe, il se pose un problème de transformateur. D’une capacité installée de 85 mégawatts, elle souffre actuellement d’un déficit de 25 mégawatts.
Pour comprendre pourquoi des quartiers de la capitale que l’on croirait épargnés sont touchés, Aes-Sonel donne une explication. « Quand un poste est en défaut, les autres prennent le relais dans un système de rotation de charges. Cette rotation permet que les personnes directement touchées par des problèmes techniques sur une installation ne soient pas totalement lésées », commente un responsable. En clair, les consommateurs supportent ensemble les effets d’une panne survenue dans un segment donné du réseau.
Pour ce qui est de la baisse du régime des cours d’eau durant la saison sèche, Aes-Sonel soutient qu’il y a une influence certes, mais pour le moment, les difficultés hydrauliques ne sont pas un souci majeur. Le fournisseur rassure, par ailleurs, que des équipes sont à pied d’œuvre et la situation devrait revenir à la normale « le plus tôt possible ».