Aux principales entrées du quartier, les forces de l’ordre sont toujours présentes. « Il ne s’agit pas spécifiquement d’empêcher les motos d’entrer dans le quartier. Nous sommes là pour que tout se passe bien », confie un homme en tenue. Côté taximen, on se frotte les mains compte tenu du retrait des concurrents que constituent les motos dans le transport. « Normalement, nous devrions travailler davantage maintenant que le quartier a été libéré des motos. Mais ce n’est pas non plus évident car les clients qui s’y rendent en général ont conservé les réflexes du temps des motos. Ils ne proposent que 100 F. En plus, il y a plus d’embouteillages, mais c’est également le cas dans la majorité de la ville », explique Armand T., taximan.
Pour mémoire, depuis la fin de la semaine dernière, les autorités administratives ont suspendu la circulation des motos-taxis à Deïdo. Cette suspension concerne certaines rues « sensibles ». Entre autres, Rue Deïdo-Bonanjo : de Bonabassem à l’entrée du Rond-Point Deïdo, Rue Abo ; de Bonabassem à l’entrée du croisement du croisement du carrefour dit « Trois Boutiques » au Boulevard de la Réunification, Rue Kotto, de Bonabassem à l’entrée du croisement du Boulevard de la Réunification ainsi que toutes les routes perpendiculaires du quartier Deïdo, entre le Boulevard de la République et la rue Deïdo-Bonanjo. Ces mesures dites conservatoires ont été décidées à l’issue d’une concertation entre le préfet du Wouri, les autres autorités administratives et traditionnelles du canton Deïdo il y a quelques jours.
Au moment où nous mettions sous presse, une concertation se tenait entre les autorités administratives et municipales ainsi que des syndicats de motos-taxis pour la relance des procédures de régulation de l’activité.